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43 % des vignerons défavorables à la baisse des doses de cuivre
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Sondage Vitisphere
43 % des vignerons défavorables à la baisse des doses de cuivre

A une courte majorité, les lecteurs de Vitisphere se prononcent en défaveur de la baisse des doses de cuivre proposée par l'Union européenne. L'importante proportion de viticulteurs favorables montrent combien la production est partagée sur ce débat.
Par Alexandre Abellan Le 01 octobre 2018
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43 % des vignerons défavorables à la baisse des doses de cuivre
En réponse à une dose réduite de cuivre, les sondés demandent la recherche d’alternatives (37 %) et un déploiement des cépages résistants aux maladies cryptogamiques (28 %). - crédit photo : INRA
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ocle des traitements bio, la bouillie bordelaise n’a pas bonne réputation dans le vignoble. Sur les 151 réponses au dernier sondage Vitisphere, une courte majorité s'oppose à la volonté de la Commission Européenne de réduire la dose d’homologation du cuivre. En effet, ils sont 43 % à estimer que ce serait « l’arrêt de mort annoncé du vignoble bio dans de nombreux bassins de production ». Cependant, 36 % estime cette baisse « nécessaire, au vu de la toxicité du cuivre pour les sols » et 19 % « justifiée, il est possible de réduire les doses de bouillie bordelaise ». La ligne de partage entre ceux défavorables à la baisse des doses de cuivre et ceux favorables est ainsi très nuancée, exprimant combien la production est partagée à ce sujet.

Si la réhomologation européenne concernera tout le vignoble, c’est bien la filière bio qui cristallise les risques. Notamment après la campagne de traitements du millésime 2018, particulièrement éprouvante et dépassant les 4 kg/ha. Si ce seuil devenait la norme réglementaire, les vignerons bio seraient contraints à frauder leur comptabilité matière pour 56 % des lecteurs. Les sondés croient peu dans la création d’une démarche bio alternative permettant le recours à des produits non certifiés (20 %). Ils sont encore moins nombreux à penser que les bio arrêteront leurs traitements à ce plafond (14 %) ou déclasseront leurs parcelles pour traiter avec des matières actives conventionnelles (10 %).

Lissage

Privilégiant la précaution quant à l’impact environnemental du cuivre, quasiment un tiers des répondants juge que la proposition de la Commission Européenne à 4 kg/ha est acceptable en l’état. Mais, une majorité se distingue, défendant le système de lissage de la dose sur 5 ans. 45.9% des participants au questionnaire réclament que ce système soit maintenu.

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Tous les commentaires (7)
MG Le 09 octobre 2018 à 18:30:48
Le lissage pourrait-être toléré pendant une durée donnée et devrais tendre à disparaître une fois que l' exploitant a suffisamment de maîtrise ?
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Clement Le 07 octobre 2018 à 12:55:50
Pourquoi toujours dire que ce n'est qu'un débat bio/ pas bio ? J'ai vote pour la réduction de la dose autorise mais contre la fin du lissage car pour moi 4kg/ha si on ce donne les moyens d'avoir un matériel de pulvérisation efficace,couple a des tisanes c'est largement possible ( 2.7kg/ha ) cette année. Par contre la fin du lissage pour répondre a un millésime très complique me sembles stupide et dénuer de bon sens
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Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine Le 04 octobre 2018 à 10:43:10
Sondage intéressant...qui montre que la bonne vieille démarcation entre Bio et Conventionnels n'est pas aussi morte que ce qu'on pourrait penser. Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine participe, avec tous ses partenaires, à la réflexion globale sur la réduction de l'utilisation des phytos en viticulture. La réduction de l'usage des pesticides chimiques de synthèse est inéluctable pour la filière. Ce n'est pas nous qui l'affirmons, ce sont les interprofessions, et le CNIV en tête. Dans ce contexte, réduire les doses de cuivre (qui ont déjà été divisées par 10 par rapport à ce qui se pratiquait dans les années 50....), c'est scier la seule alternative sur laquelle toute la filière est perchée. Pour mémoire, la plupart des fongicides, y compris interdits en Bio et donc utilisés par les conventionnels, contiennent du cuivre. Faire front commun nous semblerait donc plus productif. Et permettrait peut-être aussi d'allouer des moyens à la recherche, pour que des alternatives crédibles émergent.
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MG Le 03 octobre 2018 à 17:39:23
Le bal des pleureurs commencent : il y a les "vrais vignerons" et les "faux vignerons" avec un véritable critère subjectif pour départager les 49000 cotisants à la MSA.
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nana Le 03 octobre 2018 à 17:24:07
tout à fait d'accord avec vinifera sur la validité du sondage. oui le cuivre présente une toxicité pour les sols mais quand aborde-t-on la toxicité de tous les produits de synthèse ?
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vinifera Le 02 octobre 2018 à 20:16:49
Bonjour Je suis désolé, mais votre sondage ne signifie rien car doivent répondre ceux qui utilisent vraiment le cuivre et non tout le monde. Savez vous combien de viticulteurs ne supportent pas les " bio" ? Pour cette catégorie, qui représente un pourcentage non négligeable, tout ce qui nuit à l'agriculture biologique est positif ! Une autre catégorie n'utilisant que très peu de cuivre, écoute les positions des firmes phyto, via des études contestées, et se laisse manipuler. On ne peut pas les en blâmer. Quelle est la position des vrais utilisateurs ? Il est facile de se passer de ce que l'on utilise pas, et complexifier à outrance l'agriculture biologique permet de se déculpabiliser.
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LCHAMBRIARD Le 02 octobre 2018 à 18:46:33
Etes vous certains que 43% soit une courte majorité?
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