hristophe Rossillon, viticulteur en Savoie à Saint Brison-Saint-Innocent est désemparé. Depuis trois à quatre ans, il est confronté à un nouvel ennemi : le chamois. L’animal a fait d’une parcelle d’Altesse de 1000 m2, classée en Roussette de Savoie son garde-manger. « Elle est située dans une réserve de chasse, sur le passage des chamois, en bordure de falaise. Depuis sa plantation, il y a quatre ans, ceux-ci se délectent des jeunes pousses, des feuilles. Dès que la vigne repousse, ils broutent les tiges. On fait remplacement sur remplacement. Mais cette année, les dégâts se sont amplifiés, à tel point que la parcelle qui aurait dû faire sa première vendange, ne pourra pas être récoltée », déplore le viticulteur qui travaille sur 9 ha au total.
Celui-ci a pris les chamois en flagrant délit. Il a installé dans la parcelle un appareil photo à déclenchement automatique. « Je les ai vu en pleine action. Il y a toute une famille qui s’arrête et qui prend son casse-croûte dans ma parcelle », rapporte-t-il. Malheureusement, pour lutter contre ce fléau, le viticulteur n’a pas de solution. « Clôturer la parcelle serait inutile car les chamois sont des acrobates. Il faudrait un grillage de plus de 2 m de haut. C’est impossible, d’autant que cela poserait un problème pour travailler dans les vignes avec les engins mécaniques », explique le viticulteur. Celui-ci a donc contacté l’association de chasse de son secteur et la DDT pour trouver une solution. Un prélèvement pourrait donc être effectué. « Mais je ne suis pas sûr que cela réglera le problème », indique Christophe Rossillon.