Récolte 2018
La Champagne s’attend à un millésime très qualitatif

En cette fin du mois d’août, tous les feux sont au vert pour que la récolte champenoise soit qualitative. Restera-t-elle dans les mémoires ? D’ores-et-déjà, il est possible d’affirmer qu’elle le sera au moins pour sa précocité.
Le 20 août, les premiers coups de sécateurs ont été donnés en Champagne. Une date de vendange relativement précoce, comme le souligne le vice-président du Syndicat général des vignerons de Champagne, Damien Champy. « La vendange est à peu près aussi précoce que les millésimes 2003, 2007, 2011 et 2015 » rappelle-t-il. Côté quantité, les volumes sont attendus au rendez-vous, sauf dans quelques secteurs touchés par la grêle ou impactés par le manque d’eau. La satisfaction vient de la qualité, jugée « parfaite ». Les contrôles de maturité, débutés le 6 août dernier, n’ont révélés de botrytis que dans trois échantillons sur les milliers prélevés. Ne reste plus qu’à souhaiter que la météo maintienne des conditions favorables à cet état sanitaire.
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Comme souvent ces dernières années en Champagne, l’acidité est un peu basse et poussent à certaines interrogations. « A cause de la chaleur, tout l’acide malique a été brûlé. Il ne reste plus que de l’acide tartrique dans les raisins. Actuellement, le niveau du pH est relativement bon entre 2.8 et 2.9 » indique Damien Champy et de tempérer sur l'importance de cet indice sur la qualité. « D’abord, il ne s’agit que d’un critère parmi d’autres influençant la décision de récolte. Par ailleurs, une étude du Comité Champagne menée sur les 50 derniers millésimes montre que les grands millésimes associent à la fois un degré de10 et un état sanitaire excellent des raisins. C’est tout à fait la configuration de 2018 » se satisfait-il. Enfin, il rappelle que l’acidité 2018 est peu ou prou celle de 2002, un très beau millésime.