’il y a une certitude avec le brexit, c’est que le 29 mars 2019 à minuit, le Royaume-Uni se sera officiellement retiré de l’Union Européenne. Mais à part la date de rentrée en vigueur de ce divorce, ses modalités restent inconnues. Faute d’avancées dans les négociations entre Londres et Bruxelles, notamment sur l’avenir de la frontière entre les deux Irlande. Face à ce statu quo, l’Association Anglaise du Commerce des Vins et Spiritueux (WSTA) bout d’impatience. Et d’inquiétude alors que le gouvernement anglais semble plus enclin à préparer l’hypothèse d’un départ sans accord préalable. Le fameux brexit dur, ou « no deal ».
« Si nous reconnaissons l’importance d’un plan alternatif [en cas d’échec des négociations], le gouvernement ne doit pas perdre de vue son plus important objectif : assurer une sortie négociée des discussions sur le brexit. Incluant une période de transition qui donne aux entreprises le temps de s’ajuster à ce nouvel environnement » déclare Miles Beale, le directeur général de la WSTA à la revue Harpers. Il faut en effet qu’accord soit ratifié avant le 29 mars 2019 pour qu’une période de transition soit ouverte jusqu’au premier janvier 2021, prorogeant le droit européen (dont l’accès au marché commun).


Même si le jeu de poker menteur des diplomates peut fausser la perception des négociations du Brexit, le récent communiqué de presse de la Commission Européenne n’a pas de quoi rassurer. Bruxelles conseille en effet « les États membres et les acteurs privés à intensifier leurs travaux pour se préparer à tous les niveaux et à toutes les issues ». La Commission ajoutant que « le retrait du Royaume-Uni provoquera assurément des perturbations. Qu’un accord soit trouvé ou non. »
Seules certitudes actuelles, les perturbations post-Brexit mobilisent aussi sur le continent. Ainsi, le Comité Européen des Entreprises du Vin (CEEV) a envisagé lors de son assemblée générale à Xérès, ce 10 juillet, la possibilité de créer des plans d’urgence pour soutenir les filières touchées par le brexit.