e mildiou est particulièrement virulent cette année. La succession des épisodes pluvieux et les températures élevées favorisent ce parasite. Les vignerons du Languedoc-Roussillon sont confrontés à un risque exceptionnel et les attaques sont importantes par endroit. Dans l’Aude, d’après les informations du BSV du 5 juin, dans certaines parcelles 30 % des feuilles et 20 % des grappes sont d’ores et déjà touchées, notamment dans le Minervois et le Narbonnais.
Dans l’Hérault, la quasi-totalité des parcelles est touchée à des niveaux variables et les symptômes progressent de jour en jour. Des repiquages sur inflorescences ou grappes ont lieu sur l’ensemble des unités agroclimatiques. Dans certaines situations, les vignerons accusent déjà des pertes de récolte. Dans le Gard, la situation est très alarmante : « on trouve du mildiou dans la quasi-totalité des parcelles et la fréquence de parcelles très touchées, avec perte de récolte significative, avoisine les 10 % », indique le BSV.
Des foyers de mildiou sont également présents sur l’ensemble du département des Pyrénées-Orientales.
Risque très important aussi dans le Vaucluse où des symptômes sont présents sur l’ensemble du vignoble à des niveaux variables selon les secteurs et la pluviométrie. Les contaminations sont quasiment journalières depuis le 20 mai. Les modèles annoncent une sortie de taches jusque mi-juin. Dans leur dernier bulletin, les techniciens de la chambre d'agriculture recommandent de resserrer les cadences et d’anticiper les renouvellements en cas de pluies en fin de rémanence des traitements. La pression est aussi importante dans le Var.
Dans le Bordelais, le Cognaçais et le Val de Loire, le risque est aussi monté en flèche. Dans le Maine et Loire, selon l'ATV 49, dans certaines parcelles, les sols sont tellement détrempés qu’il est impossible de passer avec un tracteur. Les vignerons sont obligés de recourir aux quads et aux chenillards pour intervenir, voire au pulvérisateur à dos dans les cas extrêmes.
En Côte d’Or, la situation reste saine pour le moment. Mais, selon le dernier Vitiflash de la chambre d'agriculture, elle pourrait évoluer, notamment dans les parcelles conduites en bio où il a pu y avoir des défauts de protection à cause des pluies répétées .
Pas d’inquiétude non plus à ce jour en Champagne. Au 6 juin, les grappes sont indemnes mais tous les symptômes issus des différentes contaminations ne sont pas encore sortis.