C’est tout simplement du détournement de fonds publics ! » s’insurge Didier Gadea, président de la Commission viticole du Modef. Le représentant, qui siège au Conseil spécialisé de FranceAgriMer, s'inscrit en faux avec la proposition de ce même Conseil de majorer les aides à la restructuration pour les exploitations viticoles ayant souscrit à un contrat d’assurance grêle, gel ou récolte. La majoration envisagée est de 250 euros/ha. « C’est hautement contestable » commente le Modef, par voie de communiqué, qui explique que « les financements prévus à l’origine pour le développement et la création d'exploitations viticoles ne doivent pas servir à entretenir des assurances privées ». Le syndicat pointe également le risque d’encourager l’inflation sur le prix des assurances. Et Didier Gadea d’ajouter : « plutôt que de créer une prime, le Modef propose de créer une assurance collective gérée par l’agriculture, ou à défaut par la filière viticole. Nous sommes capables de la créer nous-même. Pourquoi chercher des solutions qui ne sont pas équitables ? »