es organisations professionnelles surveillent l’Irlande comme le lait sur le feu. Fin 2015, le gouvernement de ce pays a adopté un projet de loi visant à réduire la consommation d’alcool prévoyant, entre autre, un prix minimum pour les boissons alcoolisées. Deux ans plus tard, le Sénat l’a voté renforçant les dispositions sur l’étiquetage. L’actuelle version du texte impose de consacrer un tiers de la surface des étiquettes à trois messages sanitaires : le premier avertissant tout public des dangers de d’alcool, le deuxième mettant spécialement en garde les femmes enceintes et le troisième affirmant qu’il existe un lien direct entre la consommation d’alcool et des cancers mortels.
Ce texte impose aussi mentionner les calories contenues dans toute une bouteille et non pour 100 ml comme le proposent les organisations européennes du secteur des boissons alcoolisées. Depuis quelques semaines, il est en débat à la seconde chambre du Parlement irlandais. S’il aboutissait, il faudrait des étiquettes spécifiques pour l’Irlande. De quoi compliquer les exportations vers ce pays. Toutes les organisations professionnelles s’en inquiètent. Mi-mars, elles ont écrit au ministre de l’Agriculture pour lui demander d’intervenir auprès du gouvernement irlandais.