n vigneron de Chassagne-Montrachet (Côte d'Or), ainsi que sa société agricole, font actuellement l'objet de poursuites judiciaires pour fraude. L'affaire remonte à 2010, date à laquelle la Brigade interrégionale des vins (BIEV), basée à Dijon, a été alertée suite à la vente sur internet de crus de Chassagne-Montrachet à des prix inférieurs à ceux du marché.
Une enquête a, à cette époque, été ouverte, étayée en 2013 par un courrier de dénonciation dans lequel était évoquées des ventes occultes de bouteilles auprès de particuliers. Des contrôles plus approfondis de la BIEV en avril de la même année ont permis de mettre à jour un certain nombre d'irrégularités : détentions de vins d'origine incertaine, surproductions non détruites, ventes de vin sous une fausse appellation, détention de stocks non déclarés, ou encore ventes occultes.


Un volume de 34 hl de vins serait concerné, soit quelques milliers de bouteilles, pour un montant perçu estimé à 480000€.
L'association de consommateurs UFC Que choisir de Côte d'Or s'est portée partie civile dans le procès, « de nombreux consommateurs ayant été touchés et les quantités étant très importantes ». L'Inao a lui-aussi entrepris la même démarche. Selon France Bleu Bourgogne, qui a relayé l'affaire, le procureur de la république a requis 15 mois de prison avec sursis et 10 000€ d'amende à l'encontre du viticulteur.
Le jugement par le TGI de Dijon a été mis en délibéré au mardi 29 mai 2018.