ne petite révolution s'annonce au niveau de la confusion sexuelle. L’an prochain, Nufarm devrait proposer une phéromone qui se pulvérise sur les feuilles et les grappes, comme un insecticide. « Il s’agit d’un liquide renfermant des phéromones micro-encapsulées dans des cires naturelles. Une application couvre une génération de tordeuses. Pour qu’elle soit efficace, il faut traiter un îlot d’au moins quatre hectares et juste avant les vols de papillons », détaille Elodie Rebolle, chef de marché vigne. C'est la société M2i qui a développé cette solution. Nufarm a réalisé plusieurs essais l’an passé dans le Gard, le Bordelais et le Val de Loire dans les conditions des viticulteurs.
A chaque, fois, la firme a comparé son produit à la confusion sexuelle avec des diffuseurs (Rak ou Isonet) et à un programme chimique classique. « Nous avons obtenu des efficacités similaires à la confusion sexuelle classique », rapporte Elodie Rebolle. Le nouveau produit sera d'un coût similaire à la confusion classique, sans les contraintes de pose et de dépose. Il contrôlera uniquement l’eudémis. « Mais nous en préparons un deuxième contre la cochylis », précise Elodie Rebolle. Comme avec la confusion classique, il faudra surveiller les populations de vers de la grappe dans les zones traitées.
Nufarm précise que la fabrication de la phéromone et la microencapsulation se feront en France.