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Regrets critiques et adhésion militante des vignerons après Cash Investigation
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Le debrief du sondage
Regrets critiques et adhésion militante des vignerons après Cash Investigation

Ayant suivi avec attention le documentaire de la semaine dernière, le vignoble relève, dans le dernier sondage Vitisphere, les limites de son approche, tout en soulignant les besoins de transparence de la filière pour ne plus être prise au piège médiatique.
Par Alexandre Abellan Le 06 mars 2018
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assemblée derrière les écrans, la filière vin n’a pas manqué la diffusion du dernier numéro de Cash Investigation, Pesticides : notre santé en danger. D’après le dernier sondage Vitipshere (277 réponses en cinq jours), plus de 80 % des sondés ont vu tout ou partie de l’émission, ou comptent en voir la rediffusion (disponible sur le web). Si 31 % de nos lecteurs ne trouvent que des qualités formelles au reportage (« les prises de vues des vignobles bordelais et bourguignons étaient belles »), 30 % soulignent l’intérêt du reportage pour faire bouger le vignoble (« les chiffres sur les CMR sont un nouvel aiguillon médiatique ») et 28 % ont été intéressés par les échanges contradictoires (« la parole était donnée à toutes les parties en présence »).

Globalement, le regard des sondés est très critique sur ce reportage, pointant des lacunes techniques et regrettant des partis pris. Pour 34 % des sondés, « les efforts environnementaux des vignerons sont rabaissés sans ménagement », pour 27 % « les analyses de résidus, brandies comme des accusations, ne sont pas expliquées » et pour 26 %, c’est avant tout « l’État qui est responsable de l’homologation et de la commercialisation des CMR ».

Pas loyal

Après une heure et demie à regarder le documentaire, les vignerons avaient tous leur mot à dire sur la ligne éditoriale de l’émission d’Élise Lucet. « Cash Investigation ce n'est pas du journalisme rigoureux, plutôt du militantisme » tranche Jean-Yves Chauveau dans les commentaires. « Ce qui est très regrettable dans cette émission, c'est qu'on n'est pas dans l'information. Informer, c'est relater de ce qui se passe réellement sur le terrain. Or à Bordeaux, nous avons aussi arraché des vignes près des sites sensibles et on ne peut pas tout faire du jour au lendemain. Pas un mot là-dessus » se plaint VigneronsdeRions. Le producteur bordelais se disant prêt à « débattre dans le respect. Or venir et sortir des documents en demandant des explications alors que l'on est au courant de rien au préalable ne me semble pas loyal. »

« Le viticulteur bio du Bordelais n'utilise pas de pesticides selon la voix off. Le cuivre et le soufre sont des pesticides donc, a priori, il en utilise, ou ne produit pas de vin » commente une viticultrice en bio, Kopla. Pour qui « parler d'évolution de tonnages de pesticides n'a pas de sens. Plus il y aura de producteurs bio, plus les tonnages seront élevés (4 kg de cuivre et 80 kg de soufre/ha et an, en moyenne en bio, contre environ 2 kg/ha/an de matières actives en viticulture conventionnelle). »

Parfois dans la caricature

Malgré la volée de critiques, les défenseurs de Cash Investigation ne manquent pas, même s’ils prennent des pincettes. « Bravo pour cet excellent reportage, même si on est parfois dans la caricature » estime Mouss, pour qui Cash Investigations « confirme le conservatisme de la région bordelaise, heureusement que les autres régions viticoles françaises sont plus dynamiques. » Estimant qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, Dominique reconnaît qu’« on peut trouver à cette émission des tas de défauts liés aussi aux impératifs du système médiatique et de l’audimat », mais que « le sujet [est l’obligation pour] tout Bordeaux d’opérer et valoriser une sortie programmée et annoncée des CMR en deux à trois ans, pour rétablir au plus vite une réputation déjà bien abîmée. »

Transparence

Parmi les sondés, ils ne sont que 20 % à souhaiter la fin des traitements CMR pour le passage au bio. Ils sont autant à juger que la filière vin ne doit plus prêter le flanc à une exposition télévisuelle trop grand public. Et la même proportion estime que la mise en avant des cépages résistants aux maladies cryptogamiques permettrait de convaincre l’opinion de la bonne volonté de la filière. Pour résoudre cet enjeu de communication, 40 % des sondés prônent une transparence totale de la filière, sur ses pratiques phytos passées et actuelles. Afin de montrer l’ampleur des évolutions et de la prise de conscience.

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