ors de la visite présidentielle dans le Puy-de-Dôme le 25 janvier, Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA a interpellé Emmanuel Macron à propos de l’incompréhension du monde viticole sur la stigmatisation de la filière. « Cette interpellation a permis d'engager un dialogue au cours duquel le Président a réaffirmé son attachement au vin et a dit qu’il appréciait le vin » rapporte Jérôme Despey. Le président a également souligné qu’il fallait que les acteurs impliqués dans la lutte contre l’alcoolisme se parlent et a souligné les actions de la filière en matière de prévention sur les risques liés à la consommation d’alcool. Cette prise de position rejoint l’engagement pris, dans un courrier, par l’Elysée qui appelle à la lutte contre la consommation excessive d’alcool. Point qu’Emmanuel Macron a également rappelé lors de son échange avec Jérôme Despey.
Concrètement, la filière viticole doit rencontrer le ministère de l’Agriculture et de la Santé pour échanger sur ce sujet, un espace de dialogue que la filière appelle de ses vœux : le Conseil de la Modération dédié à cet objectif ne s’est pas réuni depuis des lustres. A ce jour, aucune date n’est fixée, pas plus que les axes de travail. Le projet de cette rencontre n’éloigne pas la possibilité d’une proposition d’augmentation de la taxe sur les alcools ou de prix minimum de vente. Selon un rapport de l’OCDE daté de 2015, les taxes ont un effet considérable sur les consommations dangereuses de produit d’entrée de gamme. Si l’objet est de lutter contre les consommations excessives, l’outil fiscal reste donc d’actualité.
Par ailleurs, la filière doit recevoir Stéphane Travert sur le Pavillon du vin du Salon de l’agriculture. Au cours de l’échange, « nous aborderons la question de la prévention contre l’alcool mais également le plan de filière ».