e syndicat des Côtes-du-Rhône tenait son assemblée générale ce jeudi 25 janvier 2018. Son président, Philippe Pellaton, a annoncé son intention de renforcer la protection du nom « Rhône », utilisée à « tort et à travers ». Celui-ci fait, ces dernières années, de plus en plus l'objet d'usurpations. Un phénomène lié à l'amélioration de l'image véhiculée et la bonne dynamique commerciale des vins de la région : « Notre positionnement en valeur attire beaucoup plus de convoitises maintenant qu'il y a quelques années », constate le responsable professionnel.
De plus en plus d'opérateurs, sciemment ou non, détournent le nom Rhône pour le décliner en marque, ou l'utilise pour d'autres appellations que celle du Côtes-du-Rhône. A titre d'exemples (fictifs), un vin de France qui porterait la mention « Rhône Méditerranée », des marques comme « Rhône Excellence », « Rhône river » ou « Galets du Rhône » pour des vins qui ne sont pas en appellation Côtes-du-Rhône, ou encore l'utilisation de la mention « cru de la vallée du Rhône » pour un cru, qui est interdite...
De nombreuses erreurs sont ainsi commises par des entreprises étrangères, nationales, mais aussi par des opérateurs locaux. « Les services marketing des entreprises françaises et étrangères font preuve de beaucoup d'originalités en détournant le nom Rhône pour créer des marques transversales, en AOP, IGP, sans IG...Cela finit par en brouiller l'image, résume Philippe Pellaton. Or il n’est pas appropriable et son usage est fortement réglementé ».

