atrick Leroy, secrétaire général de la CGT Champagne, voudrait que son syndicat soit associé à certaines décisions interprofessionnelles. « Nous ne souhaitons pas intervenir sur les décisions de rendement ou sur les contrats interprofessionnels, précise le syndicaliste. Mais nous voudrions participer aux choix concernant la qualité et le respect du cahier des charges. Car quand on défend la traçabilité et la qualité, on défend l’emploi ». La CGT Champagne demande l’arrêt des ventes de vins sur lattes et la suppression de la première taille lors du pressurage. « Nous observons une montée en puissance du prosecco, poursuit Patrick Leroy. Si les Italiens décident de faire une fermentation en bouteille, comme en Champagne, et non plus en cuve, ils seront en concurrence directe avec nous. Il nous faut garder une avance qualitative. Nous allons de nouveau demander un rendez-vous au Comité Champagne en janvier ».
Contacté sur ce sujet, Thibaut Le Mailloux, responsable Communication du Comité Champagne, répond que « l’interprofession n’a pas reçu de demande formelle du syndicat et n’a donc pas de position officielle ». Le Comité Champagne rappelle que la loi du 12 avril 1941 prévoit que seuls les vignerons, négociants et courtiers sont ressortissants et cotisants de l’interprofession et que ce sont eux qui construisent les décisions interprofessionnelles.