util de commercialisation collectif, la structure des Vignerons de Rasteau Tain l’Hermitage va perdre l’un de ses membres fondateurs, mais conserver son nom d’origine. Et donc son acronyme. « La séparation de VRT sera effective au printemps 2018, c’est complètement validé » pose Xavier Gomart, le directeur général de la Cave de Tain. « Tain nous quitte pour des raisons stratégiques. Mais VRT reste et ne change pas » précise Antoine Müller, le directeur général de la cave de Rasteau et de VRT.
« Les options stratégiques entre les vignobles rhodaniens sont très différentes » explique Xavier Gomart. « Au Sud, tout est planté et l’enjeu est de regrouper l’offre. Au Nord, on continue à planter et nous devons monter en gamme. Il est compliqué d’être dans un même groupement quand les stratégies sont aussi différentes. On a fait tenir VRT assez longtemps, mais il est temps d’être pragmatique » tranche-t-il.
Cette émancipation témoigne d’une recherche de reconnaissance et de premiumisation de la cave de Tain. « Même si nous n’avons pas de panneaux publicitaires sur la colline » grince Xavier Gomart. Fêtant ses 85 ans en 2018, la Cave de Tain regroupe 270 apporteurs pour 1 000 hectares de vigne. Avec le petit millésime 2017, la coopérative anticipe une production inférieure à 40 000 hectolitres (quand sa moyenne est de 45-50 000 hl).
Avec un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros pour 5,5 millions de cols commercialisés, VRT distribue les vins de la cave de Rasteau, mais aussi de Gigondas ou de Sablet. Ainsi que des domaines (comme le Moulin la Roque à Bandol).