erait-ce la bonne ? Ca y ressemble. En octobre, les députés ont adopté un amendement au projet de loi de finances 2018 relevant les plafonds autorisés pour les recettes accessoires à l’activité agricole, comme l’oenotourisme. Le 25 novembre, les sénateurs les ont suivis.


Alors que ces recettes ne pouvaient pas dépasser 30 % des recettes agricoles, ni 50 000 €, elles pourront atteindre 50 % des recettes agricoles ou 100 000 €. Passé le premier de ces deux seuils, elles devront être déclarées au titre des bénéfices industriels et commerciaux. Cette demande récurrente des Vignerons indépendants de France devrait donc aboutir enfin.
Thomas Montagne, président du syndicat s’en félicite. « Nos adhérents reçoivent 4,5 millions de visites par an. 35 % de ces visiteurs sont des étrangers. Et cette part va augmenter, avec les Asiatiques. Beaucoup de ces touristes repartent sans rien acheter pour des raisons de commodité. Nous allons pouvoir nous réorganiser pour leur vendre des prestations oenotouristiques », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 4 décembre au salon des vignerons indépendants


Selon Thomas Montagne, le modèle de l’accueil au caveau avec la dégustation gratuite des vins du domaine convient bien aux clients dont on espère qu’ils repartiront avec des bouteilles, mais pas aux touristes venant de loin. Il appelle les membres de sa fédération à s’organiser pour proposer des prestations oenotouristiques payantes (visites, dégustations commentées, hébergement…). « C’est un nouveau métier », reconnait-il.
Le logo des Vignerons indépendants de France va s'afficher sur 9 000 panneaux publicitaires à travers la France entre le 15 et le 30 décembre. Avec ce slogan : « Voici comment reconnaitre un vigneron indépendant ».
« Nous voulons renforcer la notoriété de notre logo alors que de grosses structures créent des marques patronymiques avec un nom et un prénon, explique Thomas Montagne, président des Vignerons indépendants de France. Nous voulons rappeler au consommateur que c'est la présence de notre logo sur les bouteilles qui prouve qu'ils ont affaire à un vrai vigneron indépendant ». Une campagne pour un buget brut, avant négociation commercial de 1 million d'euros.
Du 30 novembre au 4 décembre, le trente-neuvième salon parisien des Vignerons Indépendants accueilli 120 000 visiteurs (+8 % par rapport à 2016). "Cet événement témoigne de l'engouement des consommateurs pour le circuit court, du producteur au consommateur" ajoute un communiqué, soulignant "une fréquentation accrue de la tranche des 25 à 35 ans témoignant de la convivialité du vin français et de la curiosité de cette jeune génération amatrice de vins".