téphane Héraud est confiant. A la veille de recevoir les uns après les autres les 450 adhérents de sa coopérative, il est sûr qu'une très large majorité d'entre eux signera un contrat d'assurance-récolte, conformément à l’engagement pris par l’assemblée générale du 30 mai de s’assurer.
« Nous avons négocié un contrat avec La Rurale, plus intéressant que le contrat socle, explique le président des Vignerons de Tutiac, à Marcillac en Gironde. Le problème avec le contrat-socle, c'est le seuil de déclenchement qui est trop élevé. Nous avons fait des simulations. Au cours des trente dernières années, l'assurance socle ne se serait déclenchée qu'une seule fois : en 2017 où nous faisons une demi-récolte. Elle ne se serait pas déclenchée en 2008 (année de gel, NDLR), ni en 2013 (coulure) où nous avons également fait de petites récoltes. »


Le contrat que le président de Tutiac proposera à ses adhérents, comprend différents seuils de déclenchement, selon les aléas : 10 % de perte de récolte due à la grêle, 15 % dû au gel et 25 % pour les autres aléas. Les seuils de franchise sont identiques. Les rendements assurés correspondent à la moyenne « olympique » (moyenne des trois années qui restent après élimination de l’année la plus haute et de la plus basse des cinq dernières années).
Les coopérateurs pourront assurer 5 000 €/ha en s'acquittant de 120 €/ha, aide Pac déduite, et 6 000 €/ha en déboursant 150 €/ha.
Les 450 coopérateurs de Tutiac cultivent près de 4000 ha en Côtes de Blaye. L’an dernier, ils ont produit 220 000 hectolitres et moitié moins cette année en raison du gel.
Stéphane Héraud prévoit d’avoir fini de rencontrer ses adhérents le 20 novembre. Il saura alors s’il a gagné son pari de faire en sorte que tous les coopérateurs de Tutiac s’assurent.