Alors que les politiciens refusent de discuter de l’avenir des relations commerciales entre le Royaume Uni et l’Union Européenne, les organisations du commerce des vins et spiritueux des deux côtés de la Manche ont travaillé, dur et discrètement, pour sécuriser les flux de biens après le Brexit » annonce avec fracas une lettre commune de l’Association Britannique des Vins et Spiritueux (WSTA), du Comité Européen des Entreprises Vins (CEEV), des Spiritueux Européens (spirits Europe) et de l’Association du Whisky Écossais (SWA). Dans un mouvement inédit pour dépasser les clivages politiques, ces quatre organisations professionnelles proposent une feuille de route pour adapter les conditions post-Brexit aux besoins des entreprises.
Les conditions demandées se résument à un maintien du Royaume-Uni dans le marché commun, ou le passage d’un accord de libre-échange (après une période de transition). L'objectif restant d’obtenir la préservation des flux commerciaux et l’absence de taxes ou de coûts administratifs aux frontières. Cette position commune demande également un maintien de l’harmonisation mutuelle des définitions réglementaires sur les boissons alcoolisées (y compris les pratiques à la vigne et aux chais, la reconnaissance des Indications Géographiques…).


« Il y a peu de signes de progrès pour assurer que l’Europe à 27 et le Royaume-Uni restent d’importants partenaires » pose Mile Beales, le directeur de la WSTA, qui souligne que « contrairement aux politiques qui négocient la facture du divorce, il y a un haut degré d’intégration et de collaboration au sein du secteur européen des vins et spiritueux ». Une position confirmée par Jean-Marie Barillère, le président du CEEV, pour qui « nos filières dépendent de la libre-circulation des produits et profitent de la libre-circulation des personnes et capitaux de part l'Europe ».