menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Piwi France attaque les interdictions d’étiquetage français
Piwi France attaque les interdictions d’étiquetage français
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Cépages résistants
Piwi France attaque les interdictions d’étiquetage français

L’association de défense des vignes tolérantes aux maladies cryptogamiques a posé un recours devant le Conseil d’État pour autoriser l’étiquetage du cabernet blanc et du cabernet cortis.
Par Alexandre Abellan Le 10 octobre 2017
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Piwi France attaque les interdictions d’étiquetage français
«

 Pour justifier l’interdiction française d’utiliser les noms cabernet blanc et cabernet cortis, le ministère de l’Agriculture a sorti de son chapeau un article européen qui n’a rien à voir avec la protection des cépages. Et je m’y connais en réglementation ! » rugit Vincent Pugibet, le président de l’association française de promotion des cépages résistants (Piwi France). Sur cette base, l’avocat de l’association a déposé ce 27 septembre un mémoire complémentaire devant le Conseil d’État, faisant suite à son recours en juin contre l’arrêté du 19 avril 2017 modifiant la liste des variétés classées de vigne à raisins de cuve. Si le Cabernet blanc B et le Cabernet Cortis N y figurent bien parmi les 20 cépages nouvellement autorisés, l’étiquetage de leur nom est en effet interdit, afin de ne pas provoquer de confusion parmi les consommateurs. Ces nouveaux cépages résistants au mildiou et à l’oïdium revendiquant une filiation avec de célèbres cépages internationaux.

Pour soutenir cette interdiction, l’arrêté ministériel s’appuie sur « l'article 103 paragraphe 2 du règlement n° 1308/2013 du Parlement européen portant organisation commune des marchés des produits agricoles ». Ce texte communautaire définit les « pratiques susceptibles d'induire le consommateur en erreur quant à la véritable origine du produit » pour les vins d’Appellations d'Origine Protégées et d’Indications Géographiques Protégées. « Ça n’a rien à voir avec les noms de cépage ! C’est un article de protection des AOC » tranche Vincent Pugibet.

Ce texte devrait alors s’appliquer aux autres pays européens !

Pour le vigneron languedocien, l’arrêté du 19 avril 2017 est parsemé d’autres faiblesses juridiques*, mais il souhaite voir juger la distorsion de concurrence et le manque d’équité qu’il y voit. « C’est une erreur majeure que de refuser l’utilisation de ces noms connus. Cela crée une distorsion de la concurrence entre les pays membres » juge Vincent Pugibet. Qui souligne que la lecture du ministère de l’article européen 103 était valide, la France devrait alors « aller jusqu’au bout ». C’est-à-dire attaquer l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie ou la Tchéquie pour ne pas avoir respecté ce texte, et inscrire, encore récemment, des noms de cépages revendiquant leur parenté avec des cépages réputés.

Estimant que la procédure devant le Conseil d’État pourrait durer 9 à 12 mois, Vincent Pugibet espère faire sauter avec cette interdiction une possible jurisprudence pour les autres nouveaux cépages. « Cette approche n’autoriserait l’utilisation des noms traditionnels qu’aux cépages obtenus par transgenèse de caractères résistants. Ce serait dangereux alors que l’on peut utiliser des croisements naturels » conclut le dirigeant du domaine de la Colombette.

 

* : Comme le fait que ce soit un arrêté qui modifie un décret, que le ministère de l’Économie n’ait pas signé le texte aux côtés de celui de l’Agriculture…

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Norbert Le 10 octobre 2017 à 20:07:03
C'est vrai que la justification de l'interdiction est grossièrement erronée. Mais bon, c'est un peu pénible d'avoir toujours ces mentions de cépages sur les étiquettes. C'est le triomphe de la mondialisation. Heureusement que la Romanée-Conti ne met pas "pinot noir, pinot beurot, etc... sur sa belle étiquette.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé