Il y a des choses à faire contre l’oïdium en Charente ! » martèle Sylvie Liaigre, du service agronomique du distributeur Ocealia, ce 25 juillet lors d’une matinée technique à Segonzac. « On a toujours peur de l’oïdium. On ne sait pas trop quand il y a une contamination, et quand on la voit, il est déjà trop tard » résume-t-elle. Pour raisonner, et espérer réduire, les traitements contre cette maladie cryptogamique, la technicienne croit beaucoup en la méthode de détection moléculaire* développé par Bayer.
Mettant à profit une mesure quantitative d’ADN (qPCR), cet outil permet de mesurer finement la présence du champignon Erysiphe necator, à partir du prélèvement de 30 feuilles sur une parcelle. Mise en place sur deux sites charentais (Jonzac et Mons), cette technologie a donné des résultats mitigés cette campagne. Malgré la faible pression et la faible sensibilité de l’ugni blanc, la technicienne reste convaincue de la pertinence de cet outil.
« L’objectif est de ne déclencher le traitement qu’au moment optimal, ce qui permet de retarder les interventions » explique Sylvie Liaigre. « Connaître le niveau de contamination donnera également la possibilité de réduire les doses et intégrer des produits de biocontrôle » imagine-t-elle déjà. En attendant, la conseille prêche pour la mise en place de témoins non traités. « Il faut connaître sa pression sanitaire réelle. Vous seriez surpris » promet-elle à ses auditeurs.
* : Précédemment, les tests étaient plus artisanaux, qu’il s’agisse de morceaux de scotch posés sur les feuilles et observés au microscope, ou de vision à la loupe binoculaire des feuilles pour observer la présence de conidies. Plus technologique, la solution de Bayer est plus chère, avec un coût de 1 000 euros la série d’analyses.




