aillac vient d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de ses vins rouges. En une seule autorisation, l’Inao vient de lui permettre d’anoblir le prunelart en lui octroyant le statut de cépage principal. Autre mesure, l’appellation s’ouvre aux vins mono-cépages pour le prunelart, le braucol et le duras. Par ailleurs, une petite subtilité réglementaire fera qu’il ne sera plus possible d’afficher la seule la syrah sur l’étiquette. Elle ne pourra être employée qu’à 70 % dans l’assemblage, or la réglementation européenne n’autorise la mention que pour les cépages présents à plus de 85 %. Enfin, Gaillac supprime le minimum de présence de braucol ou duras dans l’assemblage qui était auparavant de 10 %. En revanche, l’encépagement de ces deux cépages devra être au minimum de 40 %.


Cette série de modifications s’inscrit dans une volonté : celui de la montée en gamme de l’appellation. « Cette série de mesure nous permet plus de liberté pour, au final, favoriser la typicité des vins » se satisfait Cédric Carcenac, président de l’appellation. Le travail du vignoble avait, ces dernières années, fait émerger des vins mono-cépages qui ne pouvaient accéder à l’AOC. « Nous étions dans une contradiction. Il y avait des vins avec 50 % de merlot qui avaient l’AOC et ceux qui valorisaient le plus les cépages gaillacois se présentaient en IGP ou vins sans indication géographiques » poursuit Gilles Carcenac.
Lancée il y a trois ans, la réflexion sur l’évolution du cahier des charges s’est appuyée sur un débat entre les vignerons. « Il y avait ceux qui étaient favorables et ceux qui étaient contre sur l’ouverture aux vins mono-cépage » se souvient Gilles Carcenac. L’IFV a, par ailleurs, apporter des éléments scientifiques pour qualifier les vins. Désormais, reste à Gaillac de s’affirmer et de surfer sur la tendance des cépages anciens. Pour l’instant, les vins mono-cépages ne représentent que 10 % des volumes, estime Gilles Carcenac. Les vins d’assemblage restent donc au cÅ“ur de l’offre du gaillacois.