La Confédération des vins IGP s’interroge sur l’opportunité de rendre obligatoire l’assurance récolte. Cela pourrait en effet présenter un double avantage : d’une part, donner une légitimité à la filière afin qu’elle pèse de tout son poids dans les négociations avec les assureurs pour obtenir les meilleures solutions possibles. D’autre part, permettre de faire baisser le prix des contrats » indique la Confédération des vins IGP de France, à la sortie de son conseil d’administration qui s’est tenu le 11 mai. Cette réunion a permis de renouveler le constat de l'insuffisance des produits et des solutions proposées par les assureurs aux vignerons tant sur l’attractivité, que les tarifs. Ce constat, partagé par la FNSEA, aboutit à la même conclusion : obliger tout un chacun à s’assurer. Pour Jérôme Despey, vice-président de la FNSEA, l’obligation serait liée à l'octroi des aides OCM qui ne seraient versées qu’aux entreprises assurées.
Reste que ce projet de rendre obligatoire l’assurance récolte est loin de faire l’unanimité. Pour Bernard Farges, président de la CNAOC, ce serait une erreur et ce projet serait inadapté à la réalité du terrain. Et d’expliquer : « il y a des entreprises qui peuvent se passer d’assurance parce que leurs modèles économiques leur permettent d’avoir suffisamment de stock pour passer le cap d’aléas climatiques. Pour d’autres entreprises, en revanche, l’assurance récolte est un indispensable ». Et pour solutionner le problème d'une souscription trop faible, Bernard Farges ne voit qu’une seule solution : travailler encore et toujours l'attractivité des offres.