a Bourgogne a dressé un premier bilan des dégâts causés par les nombreuses nuits, du mardi 18 au dimanche 30 avril, pendant lesquelles les températures ont été négatives. De nombreux moyens ont été mobilisés pour lutter collectivement, à l'initiative des ODG, qui ont sans nul doute permis de limiter les dégâts : chauferettes, bougies, feux de paille, brassage de l'air par hélicoptère, aspersion.
On déplore néanmoins des dégâts dans le vignoble, sur environ 3000 hectares impactés à des degrés divers selon les parcelles. La moitié de ces surfaces se situe dans l'Yonne, dans les appellations Chablis et Bourgogne Vézelay (65% des parcelles), Côtes d'Auxerre (50% surfaces), Epineuil et le Tonnerrois. A Chablis, 20% des surfaces sont touchées, soit 1000 ha, et l'ensemble des communes est concernée. En Irancy et Saint-Bris, 10 à 15% des surfaces ont été touchées.
Plus au sud, les vignes situées en Côte d'Or et en Saône-et-Loire ont été « globalement » épargnées, à commencer par la Côte. « La mobilisation des vignerons durant les nuits de mardi 25 à samedi 29 sur toute la Côte a porté ses fruits », déclare la CAVB. Des feux de pailles avaient notamment été allumés pour tenter de réchauffer l'atmosphère. Quelques dégâts restent tout de même constatés sur des parcelles situées en plaine et en bas de coteaux. Des secteurs en particulier ont aussi été plus fortement abîmés, dans le Châtillonais sur des surfaces conséquentes (environ 80%) ; les appellations Savigny-les-Beaune, St Aubin, Givry, et Bouzeron ont aussi subi quelques dommages.
En Saône-et-Loire, le Clunysois, dans le Mâconnais, est la principale zone impactée, sur une cinquantaine d'hectares. Les appellations régionales dans ce département ont elles-aussi été touchées sur une cinquantaine d'hectares. De même, la Côte chalonnaise a subi quelques dégâts, sur les appellations Rully et Mercurey.
« Un bilan sera tiré par la CAVB sur l'efficacité des dispositifs anti-gel avec l'ensemble des présidents d'ODG et il sera étudié la possibilité de mutualiser ces moyens au niveau régional, indique la confédération dans son bilan. Cette dernière déclare par ailleurs vouloir à l'avenir « favoriser également la possibilité d'expérimenter de nouveaux outils de lutte contre le gel : bâches, brassage d'air par éoliennes, etc ».