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"Nous venons d’acquérir le premier matériel de pulvérisation confinée en Champagne"
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Thierry Bidaut, Mumm-Perrier Jouët
"Nous venons d’acquérir le premier matériel de pulvérisation confinée en Champagne"

Les 283 ha cultivés en Champagne par Mumm-Perrier Jouët ont été certifiés Viticulture Durable (VD) et HVE 3 en octobre 2016. L’occasion de faire le point sur ces certifications avec Stéphane Varet, directeur Approvisionnements et Vignoble et Thierry Bidaut, responsable du vignoble.
Par Aude Lutun Le 03 mai 2017
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E
n quoi la certification a-t-elle modifié vos pratiques ?

Thierry Bidaut (T.B.), responsable du vignoble : Le travail du sol a pris une place plus importante, ce qui a supposé d’acheter du matériel et de passer plus souvent dans les vignes. Nous raisonnons mieux nos interventions dans l’objectif de baisser nos IFT. Nous venons d’acquérir le premier matériel de pulvérisation confinée en Champagne, qui passera sur 4 rangs. Il s’agit d’un prototype qui sera testé cette année sur 10 à 15 ha situés dans des zones sensibles, à proximité des écoles ou des habitations. On devrait ainsi limiter de 30 à 40 % l’utilisation des produits phyto : 70 % en début de végétation et 10 à 15 % en fin de campagne. Nous avons également décidé de planter 1 km de haie par an pour arriver à 25 % d’infrastructures agro-environnementales (haies, tournières, etc) d’ici 2020.

Vos équipes ont-elles vite adhéré à la Viticulture Durable ?

Stéphane Varet (S.V.), directeur Approvisionnements et Vignoble : Nous sommes partis en restant humbles et en se disant que la partie la plus difficile serait de convaincre nos salariés qui travaillent dans les vignes car la viticulture durable, avec le travail du sol, peut rendre le travail plus pénible. La perte de rendement est de 10 à 15 %, ce qui n’est pas simple à appréhender. La bonne surprise est qu’ils ont vite adhéré à ce projet. La viticulture durable a également été une opportunité de modifier notre système de management. Nous avons souhaité que les salariés soient moteurs et acteurs du changement. Par exemple, nous les consultons avant d’acheter un matériel. Notre management est devenu plus horizontal que vertical.

Vous avez 6 ha en bio à Ambonnay. Comptez-vous lancer une gamme bio ?

T.B : Non, ces 6 ha expérimentaux ont juste pour but de nous permettre de tester d’autres techniques. Nous ne revendiquons pas la certification bio sur ces raisins. Le bio nécessite de l’observation et de la réactivité. Ces aptitudes peuvent être utiles pour la viticulture durable. Contre l’oïdium, on revient vers plus de soufre. Le bio nous a confirmé que c’était une pratique efficace.

Pourquoi avez-vous fait le choix de ne pas donner de prime VD aux vignerons ?

S.V : Notre objectif est que le raisin issu de la viticulture durable soit rapidement la norme, ce qui ne justifie pas de prime. Notre ambition est d’accompagner nos partenaires. Nous avons 1500 ha d’approvisionnement. Nous avons créé des ateliers de dix professionnels, regroupant des salariés du groupe et des vignerons, des personnes déjà bien avancées dans la démarche et des réticents. Le but est d’échanger sur les pratiques et de progresser ensemble. A terme, ce sont ceux qui ne respecteront pas les pratiques de la viticulture durable qui seront marginalisés.

Comptez-vous communiquer sur la certification Viticulture Durable et HVE 3 ?

S.V : Uniquement auprès de la filière champenoise, car c’est intéressant d’échanger et de progresser ensemble. Léguer une nature la plus saine possible aux générations futures fait partie des objectifs du groupe Pernod Ricard. Sur le plan commercial, la certification n’est pas un élément qui justifie par exemple un changement de politique tarifaire. Dans le contexte sociétal actuel, il est impératif d’améliorer nos pratiques. Il suffit de lire les commentaires sur les réseaux sociaux pour mesurer à quel point l’attente des consommateurs est importante. 

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