Les vols de première génération d’Eudémis ont débuté dans la majorité des secteurs précoces », explique Elisabeth Ricaud animatrice de la filière viticulture du Cirame (Centre d'Information Régional Agrométéorologique). « Les premiers papillons ont été capturés notamment au Puy-Sainte-Réparade dans les Bouches-du-Rhône où une dizaine d’individus a été relevée sur un piège." Les premières pontes étaient donc prévues à partir du 25 mars sur les secteurs les plus précoces.
Rappelons que les pontes, localisées au départ sur les bois lisses des coursons, sont déposées par la suite sur les bractées des inflorescences. L’éclosion des œufs débute dès que la grappe est bien formée. Cinq stades larvaires, appelés L1, L2, L3, L4 et L5, vont se succéder. Si les chenilles de première génération ont une incidence faible, les générations suivantes causent beaucoup plus de dégâts. A partir des stades L3 et principalement L4, les larves consomment les boutons floraux et sont responsables de la formation des glomérules (agglomérats de résidus de boutons floraux et de fils de soie tissés par la larve).
Parmi les techniques pour s’en prémunir, la confusion sexuelle repose sur la diffusion de phéromones dans l’atmosphère afin de désorienter le papillon mâle et empêcher l’accouplement, rompant ainsi le cycle du ravageur. En pratique, la pose des diffuseurs doit s’effectuer au plus près du début du vol. Il est donc nécessaire en ce moment de se tenir régulièrement informé de l’évolution des vols d’Eudémis via notamment les différents Bulletins de Santé Végétal afin de mettre en place les mesures prophylactiques ad’hoc.