L'objectif est de bâtir un réseau fort et efficace », a insisté Bernard Artigue, le vice-président de l'APCA lors de l'ouverture de la première convention des conseillers vigne vin des chambres d'agriculture qui s'est déroulée les 21 et 22 mars à Paris dans les locaux de l'APCA.
Aujourd'hui plus de 220 conseillers chambres travaillent au service des viticulteurs. Mais le contexte évolue : contraintes sanitaires nouvelles, essor du numérique, émergence de nouveaux marchés, concurrence qui s'accroît... Comment accompagner au mieux les viticulteurs face à ces changements ? Comment prendre en main les sujets d'actualité ? Comment continuer d'exister face à la concurrence de plus en plus prégnante de la distribution ?
Les réponses passent par une structuration et une dynamisation du groupe technique viticulture qui existe depuis 2009. Ce groupe a élaboré un registre des référents nationaux et régionaux en viticulture et oenologie sur chaque thématique. L'objectif : valoriser les compétences en interne, renforcer la visibilité des chambres vis à vis des partenaires extérieurs et pouvoir répondre à des appels à projet de manière coordonnée.
Le groupe a également oeuvré à la mise en place d'une formation certiphyto dédiée spécifiquement aux conseillers viticoles. Il travaille à l'élaboration de fiches CEPP sur le conseil individuel et collectif.
Autre gros chantier : le développement de la prestation. Les chambres travaillent ainsi à la mise en place de deux nouvelles offres : le pack performance technico-économique et le pack performance agro-écologie. Elles seront lancées lors du prochain Sitévi. Pour gagner en visibilité, elles vont proposer toutes leurs prestations sous une marque commune : Proviti.
Les chambres misent aussi sur le développement d'outils comme le référentiel économique du vigneron par exemple dont l'application web vient d'être lancée. En quelques clics, le vigneron peut calculer ses coûts de production à la vigne, à la cave et lors du conditionnement. Il peut simuler des changements : évolution des rendements, mise en place d'un nouvel itinéraire technique, investissement dans un système de lutte contre le gel...
La chambre d'agriculture du Loir-et-Cher a aussi développé un outil en ligne qui permet d'estimer la vulnérabilité d'une entreprise et un autre qui permet d'évaluer l'impact économique de la mise en place d'un système de lutte contre le gel