epuis ce premier janvier, les vins californiens E&J Gallo sont distribués en France par les Grands Chais de France. Prenant la suite du négociant bordelais Yvon Mau (qui les distribuait depuis 2009), le groupe alsacien apporte le poids de son appui logistique et de son portefeuille de marques du Nouveau Monde. « En France, les vins étrangers ne comptent que pour 4 % des ventes. Un acheteur ne va pas s’embêter à chercher plusieurs fournisseurs quand il peut avoir un partenaire qui lui propose tous les niveaux de prix » explique Édouard Baijot, l’ambassadeur E.&J. Gallo Winery France/Benelux).
GCF reprend ainsi la marque E&J Gallo Family (5,49 €/col), et lance dans la foulée la gamme Barefoot en France (5,99 €/col). Cette dernière revendiquant le titre de première marque au monde, avec une vingtaine de millions de caisses vendues (pour comparaison, la marque star de GCF, JP Chenet représente trois fois moins de volumes). Avant d’inonder le marché français, l’étiquette doit déjà gagner de nouveaux réseaux de diffusion. Absente des réseaux de cavistes et peu présente en restauration, la gamme E&J Gallo vise donc le réseau traditionnel. Tout en souhaitant se développer sur la grande distribution qu’elle ne touche pas (Leclerc, Système U…), et se consolider sur celle où elle s’implante (avec des opérations Intermarché et Carrefour annoncées).
Pour l’instant, la consommation française de vins E&J Gallo reste modeste. De l’ordre de 750 000 à 950 000 cols*, dont un tiers de la commercialisation pour le seul White Zinfandel. Ce vin rosé, sucré à faible degré alcool (respectivement 30 g/l sucre résiduel et 8°.alc), résume approche décomplexée de recruter de nouveaux consommateurs. « On travaille sur un achat d’impulsion. On est obligé de chercher les consommateurs. Il faut susciter l’achat, mais il est difficile de créer de la fidélité. C’est un travail de reconstruction permanente » constate Édouard Baijot. Une spécificité du marché français alors que ceux anglais et américains plébiscitent les marques.
* : Par le passé, ces volumes ont culminé à 3,5 millions de cols, dont 2 millions à Calais, par le biais des achats transfrontaliers rapporte Édouard Baijot.