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Pour l’Agence européenne, la molécule n’est pas cancérogène
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Glypho story
Pour l’Agence européenne, la molécule n’est pas cancérogène

Pour l’Agence européenne des produits chimiques, les preuves disponibles ne répondent pas aux critères pour classer le glyphosate cancérogène.
Par A. Cas. Le 16 mars 2017
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 Pour l’Agence européenne, la molécule n’est pas cancérogène
L

e Comité de l’évaluation des risques (CER) de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) maintient le classement harmonisé actuel du glyphosate. Celui est classé dans deux catégories de danger : en tant que substance causant des lésions oculaires graves d’une part, et toxique pour la vie aquatique d’autre part. S’agissant de la cancérogénicité de l’herbicide, qui fait débat, le CER a conclu que « les preuves scientifiques disponibles ne répondaient pas aux critères pour classer le glyphosate comme cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction », a précisé l’ECHA dans un communiqué paru ce mercredi.

Une évaluation classique pour l’ECHA

Cet avis de l’ECHA a été adopté après analyse « d’études publiées sur le glyphosate » et des « rapports initiaux d’études menées par l’industrie », et après audition des parties prenantes au dossier. « Elle a suivi le processus normal » a déclaré Tim Bowmer , membre du CER, lors d’une conférence de presse tenue ce midi sur internet. Et à Jack de Bruijn , directeur de l’évaluation du risque à l’ECHA, d’ajouter, suite à une question : « Nous sommes très confiants dans le fait qu’aucun lobby spécifique n’a pris de place » dans le processus d’évaluation. Et confiant aussi envers son équipe : « nous avons soigneusement vérifié le fait que les membres du comité n’aient aucun conflit d’intérêts ».

Le danger et non le risque

Comme l’étude du Circ (Centre international de recherche sur le cancer) qui avait, elle, conclut à la cancérogénicité probable du glyphosate, l’ECHA a étudié les dangers liés au glyphosate. L’ECHA précise ainsi : « Le CER ne prend pas en compte la probabilité d’exposition à la substance et ne règle donc pas la question des risques d’exposition ».

Vers une ré-homologation ?

Dans un communiqué paru aujourd’hui, la Commission européenne a annoncé qu’elle « pren[ait] note de l’annonce faite par le CER de l’ECHA ». Elle attend sa version finale, attendue « avant l’été », après quoi elle reprendra ses « discussions avec les États membres concernant l’approbation du glyphosate comme substance active dans les produits phytopharmaceutiques ». Elle aura ensuite 6 mois pour statuer.

Pour Générations futures, la lutte continue

L’annonce de l’ECHA a suscité la contrariété de l’association Générations futures, pour qui « l’ECHA balaie d’un revers de la main les preuves scientifiques retenues par le Circ qui devraient logiquement permettre de classer le glyphosate comme probablement cancérogène pour l’homme et donc de l’exclure du marché européen ».

L’association, porteuse avec d’autres d’une campagne citoyenne européenne demandant l’interdiction du glyphosate, a par ailleurs rappelé qu’elle a « protesté les semaines dernières avec de nombreuses autres ONG européennes contre les méthodes de l’ECHA qui utilise des études non publiées fournies par l’industrie pour ses évaluations et dont certains membres du panel d’expert semblent bien dans des situations de conflits d’intérêts ». Son directeur, François Veillerette, a ajouté : « Nous sommes aujourd’hui révoltés par ces fonctionnements qui aboutissent à présenter le glyphosate comme sûr alors que de très récentes études montrent clairement sa dangerosité pour la santé humaine. Nous continuerons à nous battre pour faire évoluer le fonctionnement de ces agences et faire interdire le glyphosate au niveau européen. ».

Des poursuites judiciaires contre l’Efsa

De son côté, Michèle Rivasi , député européenne s’insurge contre la poursuite d’un mode de fonctionnement qu’elle avait, avec d’autres députés Verts-ALE, déjà dénoncé : « Cela fait maintenant un an aujourd’hui que nous demandons à l’Efsa [Agence européenne de la sécurité des aliments] de publier les études sur lesquelles elle s’est basée pour affirmer que le glyphosate n’est probablement pas cancérogène, explique-t-elle. L’Efsa ne nous a transmis que des bribes des études hier, ce n’est pas acceptable ».

La suite du combat est encore à déterminer, mais « nous allons […] considérer la possibilité de saisir la Cour de Justice de l’UE » assure l’eurodéputée dans un communiqué paru aujourd’hui, avant de conclure : « nous avons le droit de savoir comment les autorités européennes en viennent à dire qu’il n’est probablement pas cancérogène alors que l’OMS affirme le contraire ».

 

Cet article a été préalablement publié par La France Agricole.

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Pompiliani Le 16 mars 2017 à 18:21:35
Cela fait bien longtemps que je suis dans le milieu agricole et plus particulièrement viticole. Je suis passé par différentes structures, des exploitations travaillant en "conventionnel", raisonné, "AB" ou encore biodynamie. Selon les exploitations et les productions, il est parfois très difficile d'investir dans du matériel et/ou de la main d'oeuvre pour desherber. Bref, des éléments qui peuvent augmenter les charges alors que la valorisation de la production est insuffisante. Je n'est pas de problème avec ça car c'est suffisamment compliqué comme cela à calculer au plus juste pour être à l'équilibre en fin d'exercice. Par contre dire que le glyphosate est sans effet sur la santé... Il faut arrêter de ce moquer du monde.... Vous dites qu'il n'y a pas d'effet ? Travailler au contact de cette molécule et de bien d'autres dans des exploitations qui utilisent ces produits. Allons courage. Dans une ville d'Argentine, que c'est-il passé lorsque du glyphosate a été asperger par avion sur des cultures et sur un quart des habitations de la commune ? Maladies de peau, cancers, fausses couches... Alors STOP. On va me dire que c'est une histoire de dosage... Si ce n'est pas en une fois, il y a un cumul pour les salariés, saisonniers, exploitants qui travaillent directement au contact de cette molécule ( et d'autres) pendant des années.
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