ublié ce 22 février au Journal Officiel, l’arrêté homologuant le cahier des charges des crus artisans du Médoc lance la procédure de classement pour 2017. Actuellement, un appel d’offres est en cours pour engager l’organisme certificateur en charge du schéma d’inspection. Ce dernier notera tous les cinq ans l’aptitude des propriétés candidates à être classées, avec une note basée à 60 % sur la dégustation des trois derniers millésimes (mis en bouteille), et à 40 % sur une visite de l’exploitation validant l’implication artisanale du propriétaire (à toutes les étapes, de la production à la commercialisation).
« Le cahier des charges est simple. Il ne fait pas sept pages. On l’a voulu le plus clair possible pour ne pas faire une usine à gaz qui pèse. L’intérêt, c’est de fédérer avec une démarche bien ciblée » se félicite Maxime Saint-Martin, le président du Syndicat des Crus Artisans en Médoc. « Nous espérons ouvrir les inscriptions au classement en juin » annonce-t-il, se réjouissant de déjà recevoir des demandes d’informations de petites* propriétés récemment créées.
Visant les cinquante propriétés classées (pour 35 crus artisans depuis le classement de 2006, qui en comportait initialement 44), le syndicat des crus artisans médocains doit encore fixer le coût de dépôt du dossier de candidature. Il devrait avoisiner les 600-700 euros. Les cotisations seraient quant à elles maintenues, étant actuellement de l’ordre de 50 € par an, plus 20 € par hectare. « Ces sommes font généralement sourire, comparées à celles des autres classements (comme les crus bourgeois). Il est vrai que c'est un peu faible pour un budget communication, mais cela reste un coût abordable pour les propriétés » reconnaît Maxime Saint-Martin.
Ouvert aux huit appellations médocaines, le classement des crus artisans n’est pas cumulable avec celui des crus bourgeois (qui réforme actuellement son classement, pour une hiérarchisation quinquennale).
* : Actuellement, la surface moyenne des 35 crus artisans classés est de 12 hectares (la plus grande propriété atteint la trentaine d’hectares).