n 2016, l’Espagne a exporté 22,26 millions d’hectolitres de vin pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros. Soit une baisse de 7 % en volume pour une valeur stable par rapport à l’an passé rapporte l’Observatoire Espagnol du Marché des Vins (OeMV). Après une année 2015 record (avec 24 millions hl et 2,64 millions €), le vignoble espagnol accuse le coup. Cette baisse est essentiellement due à l’effondrement de ses expéditions de vins en vrac sans Indication Géographique (IG). Avec 12,5 millions hl pour 494 millions €, cette catégorie accuse des replis de 10 % en volume et 2 % en valeur. Soit 56 % des volumes et 19 % du chiffre d’affaires des exportations ibériques.
Alors que chutent les demandes allemandes, italiennes ou portugaises (et même angolaises et tchèques, comme le souligne l’OeMV), la France maintient en légère hausse ses importations de vins espagnols (cliquer ici pour en savoir plus). L’Hexagone est de loin le premier marché des vins en vrac espagnols, avec 40 % des volumes (et 35 % de la valeur, témoignant d’un positionnement sur l’entrée de gamme).
Toutes les performances espagnoles ne sont cependant pas négatives en 2016, les vins à Dénomination d’Origine Protégée affichant un record de chiffre d’affaires. Embouteillés ou en BIB, les vins DOP ont atteint 2,14 milliards d’euros. Même si la hausse n’est que de 0,3 % sur un an, elle soutient la tendance de valorisation espagnole, notamment sur les marchés anglais et américains. Sans compenser les pertes du vrac en volume, les vins conditionnés portent globalement la valorisation de la filière espagnole. La valeur moyenne du litre de vin espagnol bondit ainsi à 1,18 euros (+7 %). Même s’il faut souligner les replis des vins IGP (-13 % en volume et -3 % en valeur) et des effervescents (-1 % en volume et -4 % en valeur).