auf contestations relevées dans le cadre de la procédure nationale d’opposition, les vignerons franciliens devraient produire sous dénomination IGP Ile-de-France lors de la vendange 2017. L’IGP Ile-de-France est d’une taille très anecdotique : une trentaine d’hectares sont plantées. L’ODG, le Syndicat des vignerons d’Ile-de-France (Sydif), prévoit une hausse de la surface pour atteindre les 70 hectares en 2020, au moyen d’autorisation de plantations nouvelles. Mais c’était sans compter le chevauchement très léger de leur aire de production avec celle du bassin Champagne. Or les producteurs champenois ont pris des dispositions très strictes pour éviter tout détournement de notoriété. Le bassin Champagne a recommandé que les plantations nouvelles hors AOC ne concernent que 0,1 ha dans les cinq départements du bassin. Du coup, les producteurs d’IGP sont dans l’impossibilité de planter les surfaces qu’ils souhaiteraient dans l’Aisne et la Seine-et-Marne (soit 34 hectares attribués en Seine-et-Marne et 4 hectares dans l'Aisne). Le Sydif en appelle au ministère de l’Agriculture pour trouver une solution juste et équitable à travers une lettre envoyée à Stéphane Le Foll. Le Syvif assura avoir rencontré le Syndicat général des vignerons de Champagne le 9 décembre sans avoir pu trouver un terrain d’entente.
Un secteur pose particulièrement problème : celui du Soissonnais. Constitué de 36 communes dans l’Aisne, il est rattaché à la Champagne viticole par un décret datant de 1908. Mais, suite à une décision du Syndicat général des vignerons de la Champagne, l’INAO l’a déclaré en inactivité en 1963. Le Syvif, l’ODG de l’IGP Ile-de-France, pense que des vignerons champenois pourraient arracher leur parcelle pour aller planter sur ce secteur. Si le Syvif dit vrai, ce transfert de plantation aurait de nombreuses conséquences, notamment foncières. Et les vignerons franciliens de réclamer auprès du ministre de « libérer les communes du soissonnais ».