’enveloppe prévue pour l’aide à l’investissement ne sera pas utilisée cette année. FranceAgriMer a fait le compte. L’établissement a retenu 1872 entreprises (viticulteurs, coopératives ou négociants) qui ont déposé des demandes pour un montant total 126,9 millions d’euros alors que l’enveloppe d'engagement était de 165 millions d’euros.
Comme le montant prévu n’est pas atteint, les dossiers ne seront pas notés ; le nouveau critère environnemental ne sera pas pris en compte. Tous les dossiers complets seront donc acceptés.
Par ailleurs, FranceAgriMer prévient « que les marges de manœuvre pour modifier les dossiers que nous avons acceptés vont se réduire ». La France doit en effet mettre en œuvre un nouveau règlement qui encadre plus strictement les modifications permises en cours de route. Les nouvelles règles ne seront pas définitivement établies avant avril. Les notifications d’aide arriveront donc au mieux en avril.
De même, les demandes d’aide à la promotion dans les pays tiers ne font pas le plein. Cette fois l’enveloppe d'engagement était fixée à 200 millions d’euros. Or la somme des demandes d’aide s’élève à 118,4 millions d’euros pour 253 bénéficiaires.


Est-ce dû à la complexité des dossiers et à l’incertitude relative aux mesures primables, comme s’en plaignent beaucoup d’opérateurs ? « Il y a un problème réel : un grand écart entre ce que les gens imaginent pouvoir faire et ce qui est éligible à l’aide à la promotion, explique Anne Haller déléguée à la filière vin chez FranceAgriMer. Beaucoup de dossiers ne sont pas montés correctement. Nous faisons de la pédagogie, mais cela prend beaucoup de temps. »