a première assemblée générale d'InterBeaujolais, sous l'aire Dominique Piron-David Ratignier, se tenait ce mercredi 15 février 2017, à Anse (Rhône). Elle a été le point de départ du nouveau « plan Beaujolais 2021 » de nouveaux président et vice-président, qui doit permettre de relancer, une bonne fois pour toutes, le vignoble. Le discours rassembleur du nouveau président fait en réalité partie de l'une des 15 mesures proposées, résumée sous l'intitulé : « Réagréger les acteurs et motiver les troupes ».


Pendant deux heures, Dominique Piron a en effet tenté de convaincre et d'impliquer les viticulteurs présents, venus nombreux. « La seule solution passe par nous-mêmes, par notre attitude. Il ne faut plus être guidé par la peur : la peur de se lancer, de vendre, des réactions de l'autre, de ses voisins, de l'avenir, de mal faire. La peur est mauvaise conseillère, elle n'engendre pas la confiance, elle n'est pas constructive. Enterrons tout cela ; affichons nos forces, notre bonne volonté », a-t-il ainsi déclaré dans son rapport moral. « Il faut reconstituer une armée en état de marche, c'est le but de cette AG aujourd'hui, le point de départ. Nous souhaitions, avec David Ratignier, un souffle nouveau, différent, un nouveau chemin ».
Toujours sur cet axe de la « stratégie individuelle », les responsables proposent une autre mesure, qui consiste à accompagner les opérateurs sur les plans techniques et marketing, en leur offrant du coaching. L'idée : avoir des entreprises « plus fortes, plus performantes » et des vignerons « convaincus et plus professionnels, qui savent vendre leur vin ».
Sur le plan collectif cette fois, qui constitue un autre axe stratégique du plan, les responsables souhaitent le déploiement de vraies « stratégies et dynamiques collectives », qui passeront par le (re)développement de la marque Beaujolais pour toutes les appellations. Concernant la segmentation des vins, trois positionnements ont été définis, selon les moments et lieux de consommation. Une communication plus « moderne » et digitale sera par ailleurs visée, et l'oenotourisme développé.
Le troisième axe porte sur les ventes : « Il faut les rebooster, apporter une nouvelle dynamique commerciale », a expliqué Dominique Piron. Sur le plan institutionnel, l'interprofession va tenter de reprendre des positions sur le marché mondial, en « hissant haut le drapeau ». La première action se traduira en juin prochain lors du Vinexpo, avec un stand collectif pour montrer que le Beaujolais « est de retour ». Une seconde mesure se traduira par la mise en place d'une aide financière pour des actions commerciales ou de promotions collectives.


Le quatrième et dernier volet enfin, concerne le vignoble. Il se traduira par une orientation vers une « viticulture durable », avec une réduction des intrants et l'adhésion du vignoble à une démarche collective environnementale. « Toutes ces mesures vont demander plus d'énergie et d'envie que d'argent. Il y a finalement peu de choses à inventer : ce sont des choses simples et de bon sens à faire, qui nous permettront de rebondir...Mais cela prendra du temps, il faut le savoir. Faites confiance à vos élus, faites remonter vos idées à vos ODG, et tout se passera bien », a conclu le président.
La mise en route et la réussite de ce plan devraient tout de même être facilitées par le déblocage de l'aide de 5 millions d'euros promise par les collectivités territoriales, région, département et communautés de communes.