ur l’année 2016, le vignoble australien se félicite de nouvelles performances à l’export, ayant enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 7 %, à 2,22 milliards de dollars australiens (soit 1,58 milliard d’euros). Mais le service statistique de Wine Australia souligne surtout le nouveau bond de la valeur moyenne des vins australiens à l’export : +6 %, pour 2,96 $/l (soit 2,11 €/l). Cette tendance est alimentée par le repli continu du vrac (-2 %, comptant pour 18 % de l’activité export), alors que les vins embouteillés bondissent (+10 %, pour 80 % du chiffre d’affaires).
« L’année dernière, les vins australiens premiums ont pris le premier rôle » analyse Andreas Clark, le président de Wine Australia. Il se félicite ainsi de la performance de la gamme des vins valorisés plus de 10 $/l (soit 7,10 €/l) aient atteint un niveau record en 2016 : en hausse de 19 %, atteignant 574 millions $ (soit 409 millions €). A l’exception de Hong-Kong (en repli de 12 %), les ventes de cette catégorie ont augmenté fortement sur les cinq premiers marchés export australiens : +47 % pour la Chine continentale, +23 % pour les Etats-Unis, +25 % au Royaume-Uni et +9 % au Canada.
« Nous commençons à voir des signes prometteurs, qui sont les bénéfices commerciaux d’une amélioration de la perception et d’une augmentation de la demande pour nos vins fins » se réjouit Andreas Clark.
Devenu en 2015 le premier marché export du vignoble australien, la Chine confirme sa position avec une hausse de 40 % de ses importations. Portés par la mise en place progressive de l’accord de libre-échange, les vins australiens revendiquent désormais 24 % des parts du marché chinois (plus un point). Relais de croissance non moins important, les États-Unis affichent une hausse de 3 % de leurs importations et deviennent la deuxième destination australienne. Le déclin du marché anglais se poursuit, passant désormais à la troisième place en valeur (-5 %), alors qu’il reste le premier en volume (important 80 % de vrac). Plus globalement, l’Europe est en repli, avec un chiffre d’affaires en baisse de 3 %.