lutôt que d'introduire de la nouveauté, le tout nouveau directeur général de l'interprofession bourguignonne, Christian Vanier, préfère « se concentrer sur les grands enjeux » déjà identifiés dans le plan Bourgogne 2020 acté en 2015. « Nous avons une équipe et des budgets resserrés, et déjà de grands projets devant nous qu'il faut mettre en œuvre, comme la Cité des vins », justifie celui-ci.
Parmi les autres priorités identifiées et sur lesquelles il compte poursuivre les efforts, celle de « l'accessibilité » des vins de Bourgogne. Lui-même consommateur et grand amateur, le nouveau directeur reconnaît le problème d'image de « vins chers » dont souffre le vignoble.
« Il y a une grande diversité de vins et d'appellations, à des prix corrects, mais que l'on ne retrouve pas forcément en dehors de la Bourgogne. Dès qu'on est loin, il y a une certaine difficulté à s'approvisionner », explique le responsable, qui a pu s'en rendre compte par lui-même lors de ses séjours dans d'autres régions.
Le corollaire à ce premier axe sera de continuer les travaux engagés par le BIVB sur le suivi « aval qualité », un travail « très important et stratégique », selon Christian Vanier. L'objectif : s'assurer de la cohérence entre les prix de vente des bouteilles et ce qu'il y a dedans, « pour ne pas ternir leur réputation ».


Celui-ci a par ailleurs l'intention de poursuivre les différentes actions initiées pour retrouver du potentiel de production et lutter contre le dépérissement, « un vrai sujet ». Enfin, il aura également pour mission de restaurer la confiance entre les ressortissants - viticulteurs et négociants - et leur interprofession. « Il y a des propos pas faciles à entendre sur le terrain », indique celui-ci. Le BIVB n'échappe en effet pas à la crise institutionnelle que traverse la France. « Il faudra amplifier notre présence sur le terrain, être là où il y a les professionnels, développer le contact direct ».