ls sont 87 vignerons du Val Loire à avoir assigné InterLoire en référé. Cette fois, il ne s’agit pas contester la légalité des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO), mais leur montant et la gestion de l’interprofession. « Nous sommes d’accord pour payer les CVO, explique la vigneronne France Joseph. Mais pour les missions qu’InterLoire doit assurer. On ne veut pas que nos CVO soient mises sur des placements boursiers, alors que les missions d’aide à l’export ne sont pas remplies. »
Cette viticultrice salariée du domaine du Bourg Neuf à Chacé et 86 de ses confrères ont chargé l’avocat parisien Jean-Marc Descoubes de les représenter. Ce dernier a assigné l’interprofession en référé pour obtenir quantité de pièces comptables et tous les contrats qu’elle a passés. Son but ? Eplucher les comptes pour prouver que l’argent est mal utilisé.


« Nous considérons que les CVO n’ont pas de contrepartie matérielle, soutient maître Jean-Marc Descoubes. Elles s’élèvent à 2 €/hl. C’est beaucoup trop cher. L’interprofession a placé 3 millions d’euros. C’est la preuve que les CVO sont surévaluées. Elle a aussi acheté un siège social pour le quart du montant annuel des CVO. Il y a une grande opacité au sujet de la rémunération des dirigeants. Nous voulons un audit pour mettre les choses au clair
L’audience doit avoir lieu au tribunal de Tours le 24 janvier.