n Roussillon, la qualité des vins progresse et la situation des entreprises s'améliore. Le Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR) a estimé que c'était le bon moment pour mettre le turbo et donner plus de visibilité au vignoble du Roussillon. Le 20 octobre, l’AG du CIVR a donc voté neuf axes d’action en ce sens ainsi qu’une hausse de 23% des cotisations volontaires obligatoires (CVO). L'ancien accord professionnel, datant de 2013, fixait des tarifs de cotisations allant de 3,82 euros/hl HT (AOP Collioure) à 7,74 euros/hl HT (AOP Rivesaltes) ainsi que 0,76 euro/hl HT pour les IGP.
« Les cotisations n'avaient pas bougé depuis 2000, rappelle Fabrice Rieu, président du CIVR. Cette hausse n'a pas été facile à faire accepter pour autant. Mais avec 600 000 à 700 000 euros de plus, nous allons disposer d'un budget de 5 millions d'euros par an en 2016, 2017 et 2018. »
Une commission rassemblant vignerons, caves coopératives, groupements et négociants va passer au crible les coûts des actions, réorganiser le budget et établir un programme pour les neuf axes validés en assemblée générale.
« Nous allons notamment créer à Paris un rendez-vous annuel du Roussillon, mieux communiquer sur l'offre oenotouristique pour devenir une vraie destination vitivinicole. Ou encore mettre de la PLV à disposition des vignerons afin qu’ils aient des outils pour donner plus de visibilité aux vins du Roussillon pendant les salons », détaille-t-il.
Le CIVR va aussi amplifier la communication sur les Côtes du Roussillon villages et communaux, pour accompagner la montée en gamme dans les GMS. Il prévoit de mettre en avant le côté terroir des vins doux naturels pour les démarquer des produits industriels présentés au rayon apéritif.
« Nous allons également organiser plus d'événements avec les cavistes et les CHR. Et mieux relayer tout ce qui marque une reconnaissance de nos vins. Par exemple, lorsque la revue de Robert Parker a sacré le Roussillon roi du millésime 2013, il y a eu plus de retombées internationales que nationales. A Vinisud, nous allons nous rattraper !», affirme Fabrice Rieu.