Au niveau du biocontrôle, nous avons une position d’outsider mais aujourd’hui notre ambition est très forte sur ce segment », a expliqué Freddy Pierrard, responsable produits santé végétale chez Jouffray-Drillaud, le 12 décembre lors d’une conférence de presse à Paris. La firme lance, en effet, Messager, son produit de biocontrôle à base de 12,5 g/l de Cos-Oga (un complexe d’oligosaccharides issus de la carapace de crustacés et de pectines de fruit) qui permet de lutter contre le mildiou et l’oïdium. Il agit en stimulant les défenses naturelles de la plante.
Il ne s’utilise pas seul mais en association avec un autre fongicide à dose réduite. Il se renouvelle au bout de 10 à 12 jours. Le produit se positionne en préventif soit en préfloraison, soit en postfloraison. Il est limité à 8 applications maximum par hectare et par an. Il est non classé et n’a pas de LMR. Pour le moment, il n’est pas autorisé en AB mais il devrait l’être prochainement. Et, il est inscrit sur la liste des produits de biocontrôle. Côté prix, il faudra compter autour de 21 € le litre.
Pour favoriser sa mise en marché, Jouffray-Drillaud s’appuie sur Syngenta qui commercialise le même produit sous les marques Bastid et Blason.
« L’objectif pour 2017 en France est de 100 000 ha (en développé) traités avec du Cos-Oga, et de 300 000 ha d’ici trois ans », a annoncé Laurent Victor, le directeur marketing de Jouffray-Drillaud.
Jouffray-Drillaud stoppe la commercialisation du PEL 101 GV, un produit de biocontrôle qui stimule les défenses de la vigne pour lui permettre de mieux résister au risque de gel. « Il s’agissait d’un petit marché trop fluctuant », justifie Jouffray-Drillaud.