ans le vignoble languedocien, l’attentisme est à son comble, la campagne 2016-2017 tardant toujours à commencer. « Le marché attend qu’un opérateur majeur se positionne pour fixer une base de négociation » confiait la semaine passée un courtier méditerranéen glissant dans un sourire que « le nom de ce négociant commence par C… Et se finit par L ! »). Dans ce petit jeu de patience, les représentants de la viticulture appellent les producteurs à ne pas céder et à maintenir leurs cours face au négoce. Après Coop de France cette fin octobre, c’est au tour de la Confédération des Vins à Indication Géographique Protégée de France de se positionner pour la stabilité des prix.
À l’occasion d’un conseil d’administration, ce 8 novembre, Michel Servage, le président des IGP, a posé « que les perspectives sont favorables pour valoriser la production des vins IGP. Et recommande à la famille de la production de tenir les prix » annonce un communiqué. Se basant comme Coop de France sur les dernières estimations de récolte*, les IGP constatent que la production mondiale est particulièrement basse cette année.
En 2016, la production hexagonale de vins IGP tomberait à 12,4 millions. Soit une baisse de 6 % par rapport à l’an dernier, quand la production nationale enregistre une baisse globale de 10 % (atteignant un plancher de 43,2 millions hl). En termes de stock, les IGP annoncent « un peu moins d’une année de production », avec 11,5 millions hl. Mathématiquement, la réduction globale de l’offre devrait donc soutenir les cours selon les IGP. « D’autant que la qualité du millésime 2016 est au rendez-vous » conclut la confédération.
* : Notamment celles de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (l’OIV), cliquer ici pour y accéder.