Jamais, nous aurions eu besoin d’autant de besoin d’eau ! » a lancé Guilhem Vigroux, viticulteur à Villeveyrac. L’année 15/16 aura été marquée par un manque d’eau en sortie d’hivers, déficit hydrique qui a été compensé par des pluies printanières assurant l’eau au moment du débourrement (sauf dans le biterrois), qui se sont poursuivies par une sécheresse estivale. Voilà pour les grands traits, nuancés par William Trambouze, spécialiste de l’irrigation pour la Chambre d’agriculture. « Les situations sont très hétérogènes » a-t-il insisté. Selon les secteurs, les déficits ont été plus ou moins marqués.
Reste une question : comment gérer le stress hydrique de sortie d’hivers. William Trambouze propose deux stratégies. La première intègre un arrosage précoce à faible dose (similaire à celui d’été). La seconde est d’attendre le débourrement pour commencer les arrosages. « Mais dans tous les cas, il n’est pas nécessaire de réaliser des apports massifs. Nos essais montrent que des apports massifs en sortie d’hiver n’apportent rien. La majorité de l’eau apportée sera perdue » a insisté William Trambouze, tout en rappelant qu’un apport de 30 mm de pluies sera toujours plus efficaces que 100 mm aux gouttes à gouttes. Par ailleurs, il est bon de se rappeler que les apports d’eau précoces bénéficient surtout aux adventices… la vigne n’ayant pas de feuille pour profiter de l’eau !