uel est le lien qu'entretien l’activité viticole avec la nature ? Vaste question qui revêt des aspects bien différents. La journée de conférence organisée sur le sujet le 10 novembre à Ferrals-les-Corbières s’y attaque. « Les viticulteurs indiquent tous que ce qui définit leur identité est le paysage. S’il n’est plus en harmonie, qu’il se détériore, il y a une véritable perte identitaire » explique Nadine Franjus-Adenis, organisatrice de l'Université de la Vigne au Vin. « Il y a donc une nécessité de protéger le paysage et d’aller vers une viticulture propre, d’autant qu’il existe une attente forte des consommateurs » poursuit-elle.
Mais la question de la nature n’est pas qu’environnement et paysage. À un moment où les premiers cépages résistants sont plantés en France, la question de leur naturalité peut être posée. Car, une autre solution est aussi de planter d’anciens cépages oubliés, plus résistants et mieux adaptés aux conditions actuelles. « Comment savoir ce qui est éthique, convenable ? Modifier des vignes ou aller chercher dans le réservoir génétique ? Est-ce que l’on peut faire les deux ? » s’interroge Nadine Franjus-Adenis.
300 personnes sont attendues et pas forcément uniquement de la région. « En dix ans, nous commençons à rayonner et à attirer des personnes de toutes les régions viticoles » se satisfait Nadine Franjus-Adenis qui insiste, « l’Université est destinée à tous les publics ». Ne reste plus qu’à pousser ses portes.