Protection des paysages viticoles : La Charte Internationale de Fontevraud fait des émules

ignée en décembre 2003 dans le Val de Loire, la Charte Internationale de Fontevraud sur la protection, la gestion et la valorisation des paysages de la vigne et du vin intéresse d'autres vignobles, notamment dans le Jura, en Bourgogne et en Suisse. A l'initiative d'Interloire, interprofession des vins d'Anjou-Saumur-Touraine, la charte avait été signée avec le ministère de l'Ecologie, l'Inao, la mission Val de Loire-Patrimoine Mondial et l'OIV. Elle prévoyait notamment la mise en place de relations de partenariats entre les collectivités locales et la filière vin pour la mise en place d'action de protection et de gestion des paysages viticoles. Le 4 février dernier, la charte a dépassé le seul cadre du Val de Loire grâce à la signature d'une déclaration d'adhésion par la communauté de communes des Coteaux de la Haute Seille, le Syndicat de l'AOC Château-Chalon, le Comité Interprofessionnel des Vins du Jura, la Société de Viticulture du Jura et l'AOC Côtes du Jura. ?D'autres régions nous ont contacté pour adhérer à cette charte? explique Myriam Laidet, chargée de mission développement durable au sein de la mission Val de Loire-Patrimoine Mondial. C'est le cas notamment du Comité de Viticulture de Côte d'Or et des vins de Côtes de Lavaux, dans le canton de Vaud en Suisse, qui devraient adhérer d'ici la fin de l'année. Et le Comité interprofessionnel des Vins de Champagne, l'appellation Côte Rôtie, l'appellation Côtes du Ventoux ont également manifesté leur intérêt. ?L'adhésion à cette charte doit permettre de recenser les bonnes pratiques et de faciliter la connaissance et les échanges en matière de protection des paysages viticoles? explique Myriam Laidet. Interloire et la mission Val de Loire-Patrimoine Mondial ont également obtenu de l'Union Européenne une subvention de 630 000 ? sur 3 ans pour mettre en place le réseau Vitour qui rassemble les 7 vignobles européens classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco, pour partager leurs expertises et engager des actions de communication communes.