rofitant de la présence d’un conseiller au ministre de l’Agriculture, Sébastien Couderc, lors de l’assemblée générale de la Fédération Française de la Pépinière Viticole qu’il préside, David Amblevert a posé une véritable revendication. Au lieu d’un traitement à l’eau chaude de 45 minutes à 50 degrés Celsius, la FFPV demande l’homologation d’un traitement de 35 minutes à 50°C « Nous réitérons notre demande au ministre de réduire de dix minutes le traitement homologué à l’eau chaude. Dix minutes, ça ne semble pas beaucoup, mais c’est énorme pour la survie d’un plant de vigne ! » lance David Amblevert ce 20 octobre à Bordeaux.
« Avec ce couple temps/température, nous assurons la même garantie de traitement » rapporte David Amblevert. Cette demande s’appuye sur les résultats de trois années d’expérimentations réalisées par l’Institut Français de la Vigne et du Vin et financées par FranceAgriMer. Demandée l’an passé, cette modification de l’homologation est actuellement analysée par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (ANSES). Dans sa réponse à la FFPV, le conseiller du ministre a annoncé que cette décision doit être communiquée de manière imminente. Évoquant une réponse pour la fin novembre au plus tard, il s’est évidemment gardé d’en annoncer la teneur.
Satisfait par cette annonce, David Amblevert souligne qu’« il n’y a pas lieu d’être pessimiste ». Rappelant que la FFPV s’oppose à la généralisation des traitements à l’eau chaude, il estime que sa mise en œuvre actuelle dépend seulement « de l’analyse de risque et de la pression de la flavescence dorée à proximité des vignes-mères. Ce qui varie d’une année à l’autre. »
Se positionnant dans un contexte de maladies émergentes (notamment la maladie de Pierce), la FFPV a également demandé un renforcement des contrôles sur le matériel végétal. Ainsi que de l’étiquetage de l’origine du matériel végétal, avec la précision sur les passeports phytosanitaires du pays des greffons et porte-greffes. Concernant ce dernier point, le ministère a rappelé que la réglementation interdit ces ajouts dans l’immédiat. Sébatien Couderc a cependant décalré que tout serait mis en oeuvre pour y parvenir prochainement.