'histoire a commencé en début d'année en Corse : la bactérie Xyllela fastidiosa, repérée en Italie en octobre 2013, fait des ravages sur les oliviers du sud du pays. Or, l'île opère de nombreux échanges maritimes avec l'Italie. La crainte s'empare des professionnels de l'oléïculture et de la viticulture de voir débarquer des plants contaminés. Sur la vigne, ce pathogène a été responsable aux Etats-Unis de la maladie de Pierce, qui a fortement touché le vignoble californien dans les années 1990.
Pour éviter un tel risque, les responsables professionnels et les élus tirent la sonnette d'alarme et montent au créneau, jugeant les mesures de protection et de surveillance françaises très insuffisantes. Même notre José national s'en mêle, en mars, prêchant la cause corse au niveau du parlement européen. Le gouvernement finit, en avril 2015, par prendre des mesures supplémentaires de protection, suivi de près par la Commission européenne.
En juillet 2015, la bactérie est détectée pour la première fois en Corse, sur des arbustes de polygales, à Propriano. Mais par chance, la sous-espèce repérée, la « multiplex », est totalement différente de celle identifiée en Italie, la « Pauca ». Et c'est tant mieux, car 299 végétaux – principalement des polygales – contaminés par cette sous-espère multiplex ont depuis été répertoriés en Corse, et deux, plus récemment, à Nice, dans les Alpes-Maritimes. Elle reste néanmoins dangereuse pour les espèces végétales du genre Prunus et pour l'olivier, même si les symptômes exprimés avec cette sous-espèce n'ont jusqu'à présent pas conduit à des dépérissements massifs d'arbres. La vigne et les agrumes ne sont quant à eux pas connus pour être des hôtes de cette souche de bactérie.
La vigilance et la surveillance restent donc de mise pour les autorités sanitaires...