n esprit collaboratif soufflerait-il en Languedoc ? La réunion du 12 octobre a été « très constructive » se satisfait Boris Calmette, président des Vignerons coopérateurs du Languedoc et du Roussillon. Le négoce (dont Castel, France Vin, Advini, Moncigale) et les courtiers (Murphy, Vergnes, Cathala, Py…) étaient présents pour échanger avec la production (cave coop, CIVL, Pays d’Oc) sur la future campagne viticole. Au cœur des enjeux : une récolte qui s’annonce légèrement au-deçà de 11 millions d’hl (en repli marqué) et la demande de la GMS française pour des vins d’entrées de gamme très compétitifs.
Si la réunion n’a pas abouti à de quelconques décisions, Boris Calmette veut afficher un optimisme franc et veut croire que le prochain rendez-vous, fixé à la mi-novembre, apporte un lot de surprises sous forme de résolutions. « Nous pouvons faire sortir des idées nouvelles. Nous constatons que l’idée de créer un vignoble sans indication géographique n’aboutit pas. Pourquoi ne pas parler de volume dédié ? Ces volumes nous les produisons déjà » propose Boris Calmette, glissant que le négoce est « en symbiose » avec l’analyse du marché sur les volumes et la nécessité de travailler ensemble face à une grande-distribution qui se pose « en donneur d’ordre ».
Fidèle à son rendez-vous d’automne, la Coopération languedocienne se rencontrera le 21 octobre pour exprimer ses recommandations en matière de prix. Là encore Boris Calmette est très optimiste : « l’Espagne relève ses prix, leur récolte est beaucoup moins importante que prévu. Le Chili qui a pu importer du vrac par Rotterdam connaît aussi une production en repli. Il n’y a pas de raisons d’être inquiets concernant les prix. Le problème demeure les volumes, certaines exploitations font face à des accidents climatiques et de sécheresse depuis plusieurs années maintenant » souligne-t-il.