e début octobre, l’Association Britannique du Commerce des Vins et Spiritueux (WSTA) se flatte d’avoir reçu le soutien de ses homologues du monde entier pour développer des accords commerciaux post-Brexit. Abordé à l’occasion des rencontres à Ottawa de la Fédération Internationale des Vins et Spiritueux (FIVS), ce sujet est d’autant plus d’actualité que le premier ministre anglais, Theresa May, vient d’annoncer que le cycle de deux ans de négociations pour la sortie anglaise de l’Europe serait ouvert en mars 2017.
En attendant que le statut du Royaume-Uni au sein du marché européen soit redéfini, la filière anglaise ne compte pas rester passive. À l’occasion de l’assemblée de la FIVS, une conférence s’est focalisée sur « la façon de minimiser la rupture sur le commerce global des vins, quand le Royaume-Uni quittera l’Union Européenne, afin d’établir des flux et maximiser les opportunités » rapporte la WSTA. « Nous sommes mobilisés aux côtés de nos collègues anglais pour nous assurer que le Brexit débouche sur une amélioration du commerce et des investissements » confirme Greg Hodson, le président de la FIVS. Il faut rappeler que le Royaume-Uni compte parmi les places fortes du marché mondial, étant le deuxième importateur de vin au monde (et le premier exportateur de spiritueux).
« Alors que le gouvernement anglais ne peut pas formellement entrer en discussions avec des pays non-européens, il n’y a rien qui en empêche notre filière » explique Simon Stannard, le directeur des affaires européennes pour la WSTA. Ravi du soutien affiché par des pays tiers, il annonce le début de réflexions sur un modèle d’accords de libre-échange post-Brexit. Des accords qui « lèveraient certaines restrictions imposées par l’Union Européenne » ajoute Simon Stannard.