es 2 et 3 novembre prochains, les vignerons bordelais sont invités à apporter leurs EPI usagés à une vingtaine de distributeurs partenaires de cette première collecte départementale. Ces sites distribueront des sacs plastiques pour ramasser les EPI usagés (voir encadré pour une liste indicative). Si selon le Code de l’Environnement, ces déchets sont considérés comme dangereux et doivent être correctement éliminés, « jusque-là, il n’y avait pas de solution organisée. Si certains les collectaient, puis faisaient appel à des prestataires de services, la plupart les jetaient au tout-venant » rapporte Yann Montmartin, le responsable environnement de la Chambre d’Agriculture de Bordeaux, qui coordonne cette première opération bordelaise.
Lancée cette année par l’éco-organisme Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la Valorisation des Déchets Agricole (Adivalor), l’opération nationale Eco EPI pourrait récolter une centaine de tonnes d'équipements souillés. En Gironde, il est conseillé aux vignerons de prendre contact avec le site de collecte le plus proche pour vérifier les modalités de dépôt. Car si la question de financement a retardé sur la mise en place de la collecte des EPI par Adivalor, elle reste pour partie posée. Il n’y a aujourd’hui que deux fournisseurs qui participent à son financement : Axe Environnement et In Vivo. Cette première année de collecte a l’ambition d’entraîner les acteurs de la filière encore hésitants.
À Bordeaux, cette première collecte sera probablement trop tardive par rapport à la fin de la campagne viticole. Mais elle se couple à l’offre existante de récupération des autres déchets viticoles : d’emballages vides et de Produits Phytos Non Utilisables (PPNU). En ce qui concerne ces derniers, la collecte girondine s’élève désormais à 10 tonnes par an. Contre 400 tonnes sur les premières années de collecte, quand les stocks historiques étaient très pesants. Les PPNU se réduisent désormais aux stocks de produits nouvellement interdits ou issus de changements de pratiques (notamment la transition vers la bio ou le changement de culture).
Selon Adivalor, les principaux EPI concernés sont les bottes/surbottes et manchettes à usage limité, les cagoules ou visières de protection, les cartouches et filtres, les gants en nitrile ou néoprène, les masques anti-poussières très toxiques (type FFP3), les lunettes, les masques respiratoires à cartouches (type FFP3 ou A2P3), les tabliers et combinaisons à usage limité…