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Les vignerons mécontents des lourdeurs administratives
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Bourgogne
Les vignerons mécontents des lourdeurs administratives

La complémentaire santé est devenue obligatoire pour les vendangeurs, depuis le 1er janvier 2016. Les contraintes administratives que cela implique font réagir les viticulteurs et viticultrices, fort mécontents de cette "paperasse" supplémentaire.
Par Juliette Cassagnes Le 13 septembre 2016
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Les vignerons mécontents des lourdeurs administratives
Les nouvelles obligations administratives liées à la mise en place de la complémentaire santé vont demander du temps et générer des tracasseries administratives supplémentaires pour les vignerons - crédit photo : J Cassagnes
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'ambiance était électrique ce jeudi 8 septembre 2016 à la salle des fêtes de Fuissé (Saône-et-Loire). Cette matinée était organisée la traditionnelle réunion pré-vendanges, organisée par l'Union viticole 71, consacrée à la présentation des contraintes réglementaires pour l'embauche des vendangeurs.

Mais cette année, plus encore que d'habitude, l'énervement a gagné la salle. C'est en effet depuis le 1er janvier 2016 qu'a été introduite une nouvelle obligation : celle de s'assurer, pour les employeurs, que les travailleurs occasionnels de moins de 3 mois aient bien une complémentaire santé.

Aux premiers rangs, des femmes, venues en nombre, car la plupart du temps affectées à ces tâches quelque peu ingrates, écoutent attentivement. Une fois les explications données, le ton monde rapidement, les questions et les réactions fusent : « On n'y comprend rien ! », dit l'une...« On n'a pas que cela à faire ! » rétorque une autre. Il est vrai que cette nouvelle formalité reste complexe pour des TPE comme des exploitations viticoles, mais surtout, qu'elle rajoute une couche administrative aux nombreuses déjà existantes, à un moment où les esprits voudraient surtout se concentrer sur le bon déroulement des vendanges...

La gestion des salariés devenue ingérable

Explications : dans le cas où le travailleur bénéficie déjà d'une complémentaire santé - « encore faut-il qu'il en sache quelque chose, surtout si c'est un étranger ! », remarque au passage une personne de la salle - l'employeur devra dorénavant exiger de celui-ci une décharge écrite et obtenir une attestation de la bonne couverture du salarié... Un chèque-santé, d'un montant à calculer par le vigneron lui-même,  pourra aussi être réclamé par le salarié. Dans le cas contraire, une affiliation expresse à un assureur doit être réalisée. Ces lourdeurs sont en réalité liées au fait que la MSA n'a pas été capable d'être prête « techniquement » pour affilier directement ce type de salairés dès le premier jour de leur embauche. Il est donc revenu aux entreprises de s'en assurer.

Le représentant local de la MSA a également rappelé l'importance d'envoyer, dans les temps, c'est-à-dire juste avant que le vendangeur ne commence à travailler, sa déclaration d'embauche (DPAE), sous peine d'amende. Mais celle-ci est dorénavant dématérialisée pour les entreprises qui paient plus de 20.000 € de cotisations sociales. « Nous sommes nombreux à nous connecter en même temps, le serveur de la MSA plante, nous ne pouvons pas y accéder !», se plaint encore une autre. Mais celui-ci, imperturbable, fait la sourde oreille et continue ses explications sur les bonnes cases à cocher, malgré le brouhaha général... Ambiance ambiance.

Et Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB de conclure : « La gestion des salariés pour les TPE devient totalement ingérable. Il aurait fallu qu'un député soit présent à cette réunion pour mieux se rendre compte de ce que l'on vit et des conséquences sur le terrain des lois prises dans des bureaux... »

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Tous les commentaires (2)
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martine89 Le 19 octobre 2016 à 09:18:52
c'est tellement devenue ingérable que l on va se passer d'ouvrier .....Nos ministres , nos beaux penseurs d'idées ne font que d'alourdir la réglementation on passe sa vie au bureau et non plus dans les vignes qui est le 1er travail et celui la dois nous faire vivre et non pas passer son temps dans les papiers qui nous rapporte rien .
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CINIER Le 14 septembre 2016 à 11:03:46
Effectivement, ça devient ingérable, lourd et pénible... Je pense, comme bon nombre de mes collègues, que nous souhaitons tous travailler dans la légalité. MAIS NOUS NE VOULONS PAS FAIRE LE TRAVAIL DE NOTRE CAISSE D'ASSURANCE MALADIE LA MSA, NOUS NE VOULONS PAS PAYER POUR SES ERREURS OU MANQUEMENTS (Pas capable d'être prête techniquement, MAIS NOUS NOUS DEVONS L'ÊTRE !!!). LA CHARGE DE TRAVAIL POUR LES DECLARATIONS, SALAIRES,... est très importante sur cette période chargée. ET EN PLUS ON NOUS MENACE DE CONTRÔLE (voir article de L'EXPLOITANT AGRICOLE)... Est-ce que d'autres secteurs à fort taux d'embauche saisonnière sont soumis aux mêmes contraintes et aux mêmes règles, aux mêmes contrôles ? LAISSEZ NOUS TRAVAILLER EN PAIX, LAISSER NOUS ASSURER LES CHIFFRES D'AFFAIRES QUI ASSURERONT LES COTISATIONS, IMPOTS, TAXES... pour d'autres secteurs d'activité !!!! Nous voulons bien être en règle mais pas assurer le travail des autres !
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