Je suis interloqué, pour ne pas dire dépité, par le faible succès que rencontre l’assurance récolte, a regretté Jérôme Despey, lors de sa conférence de presse de rentrée le 25 août. Malgré le travail réalisé pour aboutir à un contrat socle, peu de viticulteurs sont assurés. Il faut arriver à sortir de cette difficulté. »
Selon le président du conseil des vins de FranceAgriMer, seulement 150000 ha sont assurés en France. Dans le Languedoc-Roussillon, 80 % des surfaces ne sont pas assurées. « Les gens pensent qu’ils n’auront que très peu d’indemnisation, que l’assurance coûte cher ou qu’elle n’est pas utile, car ils se disent que si une parcelle est touchée, ils se rattraperont sur les autres. Ce n’est plus vrai. On le voit avec la grêle qui touche des couloirs bien plus importants que par le passé. »


Pour prouver que l’assurance ne coûte pas cher, il a donné les chiffres le concernant. Pour assurer 85 hl/ha et 97 000 € de capital sur son exploitation de 20 ha, il paie 2400 €/an desquels il faut retirer 730 € d’aide, soit 1670 € restant à sa charge. « Ca fait 83,50 €/ha/an », a calculé le responsable.
Jérôme Despey estime qu’il faut « une communication forte sur ce sujet ». Aux assureurs et à l’Etat de faire la promotion de ces contrats socle.