nlassablement. Chaque premier week-end de septembre, les vignerons du Val de Loire accueillent dans leurs vignes des milliers de visiteurs. Ils seront quelque 11 000 ces 3 et 4 septembre prochains à partir à la découverte des paysages viticoles ligériens dans le cadre de Vignes, vins, randos. Un évènement lancé et orchestré par Interloire depuis 13 ans.
Cette année, 14 circuits seront proposés du Muscadet jusqu’à la Touraine. Parmi les fidèles, les vignerons de l’Aubance devraient accueillir un bon millier de marcheurs. « On participe depuis la première édition. Si on le fait, c’est d’abord parce qu’on a envie de promouvoir nos deux appellations du territoire : l’anjou-villages brissac et les coteaux de l’aubance », souligne Sylvain Brault, président de cette dernière.


« On change de commune tous les ans pour un tour assez court. C’est plus une balade – la balade des gens heureux – que de la randonnée. Ici on vient pour le plaisir de découvrir et de partager ». Le vigneron de Brissac-Quincé en est convaincu : les randos sont un moment privilégié dans la relation avec le public. « On fait évidemment de la promotion pour nos appellations, et pour les vins de Loire en général, mais aussi pour notre territoire. C’est pourquoi l’Office de tourisme est partenaire et nous donne un bon coup de mains. Mais c’est aussi, un bon moment d’échanges sur le métier ». Chaque groupe de randonneurs est guidé par un vigneron qui au milieu des vignes peut disserter sur les cépages, la culture, le sol, le sous-sol, les traitements… « Plus le temps passe, plus le public est éloigné du milieu agricole. Ils ne savent pas ce qu’on fait. On sait qu’il peut y avoir des suspicions sur nos pratiques, par rapport aux traitements, notamment. C’est un bon moment pour expliquer nos pratiques ».
Au-delà de ces rencontres avec les consommateurs, Sylvain Brault estime que c’est aussi un bon moyen de cohésion entre vignerons. « On se retrouve pour faire autre chose que de parler de rendement, de maladies du bois… Ce n’est pas toujours facile de motiver les vignerons pour participer aux opérations collectives. Mais je sais que lorsque l’un(e) d’entre eux participe une fois, il devient convaincu(e) ».