ur l’année mobile s’achevant au 31 juillet dernier, 605 000 hectolitres de vins en vrac* ont été achetés sous appellations ligériennes par le négoce, soit un repli de 2 % par rapport à la campagne 2014-2015. « La campagne a été classique, avec un pic d’achat de janvier à avril et une valorisation de toutes les appellations. A l’exception du Muscadet » résume Fanny Gillet, la responsable du service économique de l’Interprofession des Vins du Val de Loire (InterLoire).
Affichant des cours fermes, les appellations de vins rouges sont plutôt en baisse en terme de volumes échangés. Avec 192 000 hl, les transactions des Cabernet d’Anjou sont ainsi en repli de 3 % en volume, pour un cours moyen s’élevant à 183 €/hl (+4 %). De même à Chinon avec 28 300 hl (- 8 %) pour un prix de 225 €/hl (+14 %), ou à Saint-Nicolas-de-Bourgueil avec 29 400 hl (- 1 %) pour 283 €/hl (+ 9 %).
Les autres couleurs affichent globalement de bons développements en volume. Comme les rosés, portés par l’AOC rosé d’Anjou, avec 83 300 hl (+ 7 %) pour 153 €/hl (+ 13 %). Parmi les blancs, l’AOC Muscadet montre toujours des difficultés d’équilibre entre offre et demande. L’AOC Muscadet a commercialisé 83 000 hl (+ 2 %), mais à un cours chutant à 85 €/hl (- 7 %). L’appellation Muscadet Sévres-et-Maine sur lie enregistre également un repli, à 83 000 hl (-7 %) pour 127 €/hl (-7 %).
Faisant bloc dans leur développement, les fines bulles continuent d’exploser les compteurs. Devenu un poids lourd du vignoble, l’appellation Crémant de Loire frôle les 100 000 hl échangés, avec 96 000 hl (+ 9 %) à 183 €/hl (+ 13 %). Les autres AOC effervescentes ne sont pas en reste, comme Saumur fines bulles avec 62 000 hl (+ 4 %) pour 146 €/hl (+ 11 %), Touraine fines bulles avec 13 000 hl (+44 %) pour 137 €/hl (+18 %), Vouvray fines bulles avec 19 000 hl (-6 %) pour 202,35 €/hl (+2 %)…
* : Sur la campagne 2015-2016, les négociants ont également acheté l’équivalent de 39 000 hl de vins embouteillés (-16 %), ainsi que 237 000 hl de moût (+8 %) et 84 000 hl de raisins (3 %) sur la campagne.
A noter que les épisodes de gel de la fin avril et la forte pression mildiou n’ont finalement pas perturbé les échanges. « On a suivi de près la fin de campagne, s’attendant à des mouvements de volumes et de prix. Mais elle suivi son cours, probablement parce qu’il n’y avait plus grand chose à acheter » estime Fanny Gillet, annonçant que « la campagne 2016-2017 risque d’être plus tendue ». Les petites récoltes s’enchaînant, les stocks restent bas depuis 2013. Avec une vendange attendue en repli de - 32 %, selon le ministère de l’Agriculture (à 1,88 millions hl), les disponibilités sont appelés à faire défaut.